브레송의 〈불로뉴 숲의 여인들〉에 나타난 영화적 서술 연구
2004; Volume: 11; Linguagem: Francês
ISSN
2671-4280
Autores황혜영,
Tópico(s)Law in Society and Culture
ResumoLes dames du bois de Boulogne(1945) realise par Robert Bresson est tire de l'histoire de Madame de Pommeraye dans Jacques le fataliste de Diderot. La plupart de ses films sont des adaptations d'un texte litteraire, or paradoxalement Bresson tente sans cesse de creer la forme narrative specifique du cinematographe qui ne n'imite ni ne represente la narration litteraire. En effet pour Bresson l'essentiel du cinematographe ne consiste pas en histoire mais dans la facon meme de developper l'histoire par le biais du son et de l'image. Quels sont les elements que Les dames du bois de Boulogne transforme a travers la “reecriture filmique”? Quels sont les traits essentiels de la narration filmique que ce film cree? En nous posant ces questions nous tenterons dans ce travail de saisir la caracteritique de la narration des dames du bois de Boulogne en la comparant avec celle de l'original. Le premier chapitre porte sur la modification, l'addition et l'omission de l'histoire qui s'effectuent a travers la reecriture filmique. Surtout la personnalite d'Agnes est subtilement et en meme temps considerablement changee de celle de d'Ainon fille. Si d'Ainon fille est passive, subit sans resistance l'injustice du destin, Agnes par contre s'efforce de lutter contre le destin et contre Helene afin d'obtenir sa liberte. Ce que le film change ne consiste pas en paroles des personnages ou en leurs actions. A travers les petits decors, les gestes inapercus, les vetements ou les modifications subtiles des details de l'histoire ce film cree une nouvelle relation entre les personnages et entre les personnages et les faits. Les paroles des personnages secondaires qui semblent tout a fait insignifiantes participent a justifier la logique dans l'oeuvre et accentuent l'innocence et la purete ou le sublime d'Agnes. Surtout sans explications sur la circonstance ou sur les pensees des personnages a travers la succession des images superficielles la camera presente le paysage interieur des personnages et construit la narration du cinema. Dans le deuxieme chapitre, nous essayons de comprendre quel est l'aspect narratif cree par les images. Le cinematographe consiste essentiellement a montrer plutot qu'a parler. Le mouvement intervallaire des images procure l'effet de la narration. Nous examinons comment la surface reflete la profondeur et les choses l'ame. La camera montre parfois au spectateur en avance ce que les personnages ne reconnaissent pas. Des fois au contraire elle nous montrent les images sans aucune explication et ce n'est qu'apres la scene suivante qu'on comprend celle de precedente. Ainsi Les dames du bois de Boulogne transforme la narration langagiere en narration imagiere. Dans le dernier chapitre, nous tentons d'analyser le rapport entre le son et l'image et son effet dans ce film. En effet le son independamment de l'image joue un role autonome dans la narration du film. Le son et l'image dans Les dames du bois de Boulogne ne coincident pas. Tantot le son tantot l'image precede l'un l'autre. D'ailleurs lorsque l'image attire entierement le regard du spectateur le son se retire et vice versa. En se rencontrant et en se separant, ils creent le rythme et la sensation de la profondeur. Differents sons prennent de leur part le relais les uns des autres. Lorsqu'un son est accentue l'autre disparait. De la meme maniere la lumiere et le sombre s'alternant suscitent la dynamique visuelle. Le rythme audio-visuel cree une nouvelle forme narrative ainsi que l'effet esthetique du cinematographe. Ainsi au lieu de secourir aux paroles ou aux actions ce film reecrit le roman de Diderot avec la materialite propre du cinematographe . Finalement nous pouvons constater que ce que le film capte est la surface meme du monde et la peau de la chose, or paradoxalement sur la surface l'aspect invisible de l'ame se reflete. La redamption d'Agnes sera possible? Il semble que le film en suggerant la mort d'Agnes nous pose plutot la question et nous invite a ressentir le sublime au lieu de donner une reponse determinee. A la fin du film lorsque Agnes se confie a Jean, son regard ne se dirige pas vers celui-ci mais vers le vide, vers le dehors de l'ecran comme si la redemption venait de quelque part ailleurs. Ou elle fixe son regard sur l'absolu et l'eternel qui ne peuvent exister nulle part ailleurs que dans son for interieur. La derniere scene revet l'aspect ineffable grace a la robe blanche de la noce et la lumiere qui illumine le visage d'Agnes.
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