Une “histoire véritable” littéraire à l’Hôtel-Dieu de Québec: l’“Histoire de Ruma” (1711) de Marie-André Duplessis et de Marie-Élisabeth Le Moyne de Longueuil
2015; American Council for Québec Studies; Volume: 59; Linguagem: Francês
10.3828/qs.2015.11
ISSN2052-1731
Autores Tópico(s)Historical and Literary Studies
ResumoRésuméRésuméUn texte manuscrit de 1711 illustre l’esprit mondain qui était courant dans les salons en France, mais qui était rare dans les écrits canadiens. Signé par deux hospitalières, il cherche à convaincre Geneviève Duplessis, la sœur cadette de l’auteure principale, Marie-André Duplessis, de devenir hospitalière à son tour. On y trouve beaucoup des conventions de la fiction des salons. Le cœur du texte est “une histoire véritable” qu’on prétend avoir trouvée dans un manuscrit, qui raconte la vie de la cadette à la manière d’un roman à clé; le récit évolue vers un genre cultivé dans le salon: le portrait; cherchant à amuser, le texte invite la lectrice (la cadette) à choisir un dénouement. Les deux auteures ont connu les milieux mondains parisiens. Ce texte est le premier que l’on connaisse de M.-A. Duplessis. Quand ses Annales de l’Hôtel-Dieu, furent imprimées en 1751, elle devint la première Canadienne à faire publier un livre de son vivant. Un musicologue appelle un autre de ses écrits “le premier traité canadien de théorie musicale.” Cette “histoire véritable,” avec ses procédés fictionnels, est peut-être la première fiction littéraire canadienne. Une transcription annotée suit la présentation du texte.AbstractA previously unknown 1711 text embodies the worldly wit practiced in salons in France, but rare in writings from Canada surviving from this time. It was signed by two hospital nuns at the Hôtel-Dieu de Québec to persuade the younger sister of its principal author, Marie-André Duplessis, to follow her into the convent. It uses many conventions of salon fiction: claiming to be a found manuscript, it narrates the life of the younger sister as in a roman à clé; the narration evolves toward the kind of portrait popular in salons; it seeks to amuse the reader; it has an open ending that the reader (the younger sister) is invited to complete. Both nuns had experience in elite circles in France in their youth. This is the first known text by M.-A. Duplessis. Her Annals of the Hôtel-Dieu, when published in 1751, was the first book of a Canadian woman published during her lifetime; a musicologist credits her with “Canada’s first music theory manual.” This “histoire véritable” that uses multiple fictional conventions may be Canada’s first literary fiction. The text is transcribed with historical notes.
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