Evolution of small terrestrial mammal species richness on newly formed islands in primary tropical forest of French Guiana : a 6 year study
2002; PERSEE Program; Volume: 57; Issue: 8 Linguagem: Francês
10.3406/revec.2002.6241
ISSN1168-3651
AutoresJean‐Marc Pons, Jean‐François Cosson,
Tópico(s)Evolution and Paleontology Studies
ResumoLes petits mammifères terrestres (rongeurs et marsupiaux) d’îles créées par la mise en eau du barrage de Petit Saut en Guyane française ont été étudiés par piégeage au sol. Trente trois îles (de 0,1 à 8,5 ha) ont été échantillonnées entre 1 et 7 fois chacune, de 1994 où elles se sont formées à 1999. Au total, 84 individus ont été capturés, appartenant à 8 espèces différentes (Proechimys cuvieri, Oryzomys megacephalus, Oryzomys macconnelli, Oecomys auyantepui, Neacomys guianae, Mesomys hispidus, Philander opossum et Didelphis marsu-pialis). Proechimys cuvieri s’est révélée l’espèce la plus abondante, suivie par O. megacephalus. La richesse globale a diminué rapidement (de 4 espèces en 1994 et 5 en 1995 à 1 en 1996 et 1997), puis réaugmenté légèrement (3 espèces en 1998, 2 en 1999). Presque la moitié des petits mammifères capturés, tous du genre Proechimys (essentiellement P. cuvieri mais éventuellement aussi P. cayermensis) l’ont été sur une île temporairement connectée à une autre plus grande en fin de saison sèche. Ce cas mis à part, la présence de petits mammifères n’a pu être corrélée ni avec la surface, ni avec l’isolement (distance à la terre ferme ou à l’île plus grande la plus proche) des îles. L’abondance des fruits n’a pas semblé être un facteur déterminant de la présence des petits mammifères au cours des saisons sèches de 1995 et 1996, mais a pu jouer un rôle en saison des pluies de 1996. Des données complémentaires sont toutefois nécessaires pour confirmer l’importance éventuelle de ce facteur dans le maintien à long terme des populations insulaires. Sur les îles où plusieurs sessions de piégeage ont pu être menées, l’extinction des populations est apparue comme le scénario le plus approprié pour décrire les résultats obtenus. Dans deux cas seulement, on peut penser qu’une recolonisation a suivi un événement d’extinction préalable chez P. cuvieri. Sur deux autres îles, le maintien en continu de petites populations de P. cuvieri a été noté. Sur une de ces deux dernières îles, on a enregistré la colonisation, suivie d’une installation réussie, d’O. megacephalus. Ces deux espèces semblent les seules à pouvoir se maintenir sur des îles d’aussi petite surface, mais la pérennité à plus long terme de ces populations micro-insulaires pourrait dépendre d’immigrations régulières.
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