Le monastère de Carbone au début du XIVe siècle
2002; Volume: 114; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.3406/mefr.2002.9263
ISSN1724-2150
Autores Tópico(s)Religious Tourism and Spaces
ResumoAu début du XIVe siècle, un ensemble de sources, dont certaines peu connues, dessine un tableau contrasté du monastère italo-grec de Saint-Élie de Carbone, fondation byzantine de Basilicate méridionale qui avait connu son apogée à l’ombre de la royauté normande. Ce monastère parvient, dans une période particulièrement sombre, non seulement à sauver son intégrité économique et culturelle qu’avait menacée un long conflit avec l’évêque d’Anglona, mais aussi à recruter des moines parmi le clergé latin : l’entrée de frère Acursus-Grégoire à Carbone en 1315 et l’aménagement que nécessita l’intégration d’un prêtre latin dans un monastère de rite grec témoignent de l’ouverture et du prestige du monastère, mais aussi de la déliquescence du vivier italo-grec par lequel Carbone pouvait pérenniser son particularisme culturel. Le statut privilégié du monastère et sa fidélité à de lointaines racines orientales n’ont pas empêché le déclin que lui ont valu ultérieurement les difficultés économiques et les conséquences d’une inéluctable acculturation.
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