Artigo Acesso aberto

Faire circuler les objets naturalistes au XVIIIe siècle. Jean Hermann comme intermédiaire dans les échanges entre la France méridionale et l’espace germanique

2016; Paul-Valéry-Montpellier University; Issue: 26 Linguagem: Francês

10.4000/liame.568

ISSN

1291-7206

Autores

Dorothée Rusque,

Tópico(s)

Historical and Literary Studies

Resumo

Le savant strasbourgeois Jean Hermann (1738-1800) s'est constitué au XVIIIe siècle un espace relationnel européen de plus d'une centaine de correspondants dont il fait un large usage pour le commerce des spécimens et des livres d'histoire naturelle qui figurent au sein de ses collections. Ses réseaux d'échanges sont marqués par un fort tropisme franco-germanique. A l'échelle nationale, le pôle méridional de sa correspondance, qui comporte une dizaine de naturalistes tels que Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse à Toulouse ou Pierre-Joseph Amoreux à Montpellier, est secondaire en comparaison de Paris. Mais il est un observatoire privilégié des stratégies d'échanges et de leur dimension spatiale. Elles sont définies par rapport à un territoire de collecte local qui met en jeu la notion de méridionalité associée aux spécimens naturels. Les échanges entre la France méridionale et le monde germanique dessinent également un espace de circulation des objets, conçu comme un espace de coopération entre les naturalistes et quantité d'intermédiaires. Le parcours des objets entre Montpellier et Strasbourg donne la mesure de la mobilisation des intermédiaires occasionnels chargés de leur transport. En raison de sa position à l'interface avec l'espace germanique et des missions plus étendues qui lui sont confiées, Jean Hermann fait figure d'intermédiaire régulier et expert.

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