Artigo Revisado por pares

Épilepsies symptomatiques à virus ebola : 5 observations en Guinée

2015; Elsevier BV; Volume: 171; Linguagem: Francês

10.1016/j.neurol.2015.01.224

ISSN

2213-0004

Autores

Lansana Laho Diallo, Kémoko Camara, Fofana Yanko, Ibrahima Mariama Diallo, Morifodé Doukouré, Lansana Kourouma, Fatoumata Sylla,

Tópico(s)

Disaster Response and Management

Resumo

Depuis mars 2014 la Guinée vit une épidémie de fièvre hémorragique à virus ebola, dont cinq des convalescents issus du centre de traitement ebola de Conakry, avaient consulté en neurologie adulte pour des crises d’épilepsie. Décrire les présentations cliniques et électriques observées chez nos cinq convalescents d’ebola, afin de leur assurer une meilleure prise en charge thérapeutique (médicamenteuse et psychologique) et une insertion sociale. Nous rapportons cinq observations colligées entre mai et septembre 2014. L’examen clinique neurologique, l’électroencéphalographie, le scanner cérébral sans et après injection intraveineuse du produit de contraste et le bilan sanguin (numération de la formule sanguine, goutte épaisse, glycémie, transaminases et chimie des urines) étaient pratiqués chez tous les patients. Une expertise psychologique des convalescents avait été demandée près de la psychologue de l’équipe des Médecins Sans Frontière. Les extrêmes d’âge étaient 22 ans et 55 ans ; 3 femmes, 2 hommes. 3 cas de crises inaugurales au CTE. Après le CTE, 2 cas de crises frontales, 3 cas de crises temporales étaient observées. Trois cas d’atrophie corticale temporale et 2 cas d’atrophie frontale au scanner. L’EEG retrouvait un aplatissement dans 3 cas et dans 2 cas des activités bi- et triphasiques. Le syndrome inflammatoire était de règle. L’évolution était favorable sous phénobarbital 100 mg. La singularité de nos observations tenait au fait que, nos patients n’étaient pas épileptiques avant cette épidémie. Les crises morphéiques et temporales (mâchonnement, sensation de mort imminente et d’angoisse), corrélées aux anomalies de l’électroencéphalographie, ainsi qu’à l’existence de lésions cérébrales, pourraient expliquer l’agressivité du virus zaïre qui est le plus dangereux des cinq variétés de virus ebola jusqu’alors connues. Cette étude replace l’intérêt de rechercher les anticorps anti-ebola et anticorps anti-lassa, chez la plupart des patients avec épilepsie de survenue récente, vivant dans les zones touchées après cette épidémie. Institut d’épidémiologie et de neurologie tropicale Limoges, MSF de France, LFCE.

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