4 - Les fêtes de Châtenay (1699-1706) : Nicolas de Malézieu, un nouveau Molière pour la duchesse du Maine
2012; Presses universitaires de Strasbourg; Linguagem: Francês
ISSN
2803-5992
Autores Tópico(s)Historical and Literary Analyses
ResumoAvant les Grandes Nuits dans son château de Sceaux dans les annees 1714-1715, Louise-Benedicte de Bourbon-Conde, duchesse du Maine, commandite ses premieres fetes dans le village voisin de Châtenay ou habite Nicolas de Malezieu, ancien precepteur du duc du Maine, devenu l'intendant des fetes de la duchesse. Malezieu repond a la passion de cette derniere pour le theâtre par l'ecriture de plusieurs pieces dans lesquelles il joue aux cotes de la petite-fille du Grand Conde. En quete de lieux et de gens lui permettant de fuir les obligations de la cour et l'atmosphere etouffante de Versailles, la duchesse du Maine se rend plusieurs fois par an dans la maison de Châtenay. Des son premier sejour, a l'automne 1699, elle fait jouer Le Medecin malgre lui par son entourage, puis elle prend elle-meme des roles dans diverses autres pieces de Moliere (Les Femmes savantes, L'Ecole des maris, Les Fâcheux, L'Avare, Monsieur de Pourceaugnac, Le Misanthrope). De 1703 a 1706, Malezieu ecrit une serie de comedies-ballets en collaboration avec Jean-Baptiste Matho pour la musique qui avouent clairement leur dette a Moliere que ce soit sur le plan des thematiques, des personnages ou encore des procedes comiques et des jeux de scene. On s'interrogera sur les raisons de cet attachement de la duchesse du Maine a Moliere, symbole du libre penseur protege par le Grand Conde lors de l'affaire de Tartuffe et artisan des plus grandes fetes que Louis XIV donna a Versailles, demonstration esthetique tout autant que politique. Dans les fetes de Châtenay et de Sceaux ou, selon Fontenelle, « elle voulait qu'il y entrât de l'idee, de l'invention, et que la joie eut de l'esprit », la duchesse du Maine tient a preserver le gout du Grand Siecle, alors que Baron remonte sur les planches de son theâtre et que Grimarest lui dedie son Traite du recitatif.
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