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Médecine et philosophie : sur la date de Sextus Empiricus et celle de Diogène Laërce à la lumière du Corpus galénique

2009; Association of Greek Studies; Volume: 122; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3406/reg.2009.7958

2260-8079

Jacques Jouanna,

Historical Studies in Science

L’objet de l’article est de réévaluer l’oeuvre et la date de Sextus Empiricus en combinant les témoignages philosophiques et médicaux : 1. Sextus dans Diogène Laërce IX 115-116 est l’avant-dernier membre de la lignée des philosophes sceptiques après Timon, mais il est aussi un médecins empirique ; 2. Examen des passages dans l’oeuvre de Sextus indiquant qu’il est médecin et problème de son appartenance à la médecine empirique ou méthodique∞∞∞ ; 3. Examen de la place de Sextus dans le Corpus galénique : il est totalement absent des oeuvres authentiques, malgré les nombreuses informations que Galien donne sur les empiriques (cf. surtout Esquisse empirique, De l’expérience empirique). Il est, en revanche mentionné par le Pseudo-Galien, Médecin (= Introductio sive medicus) en dernier dans la liste des médecins empiriques. 4. La conséquence en est que le floruit de Sextus est postérieur à Galien et date du début du IIIe s., tandis que le Pseudo-Galien, Médecin est postérieur à Sextus et a fortiori à Galien. Quant à Diogène Laërce qui cite non seulement Sextus, mais aussi son disciple Saturninus, il est postérieur d’une génération à Sextus (milieu du IIIe s.).