La France Libre, Vichy et les Américains : Des relations difficiles dans le Pacifique en guerre. L'exemple des îles Wallis et Futuna (1940-1942)
2004; Q24023140; Volume: 91; Issue: 344 Linguagem: Francês
10.3406/outre.2004.4118
ISSN2275-4954
Autores Tópico(s)Pacific and Southeast Asian Studies
ResumoEn 1940, le protectorat des îles Wallis et Futuna conserve des liens avec Vichy alors que les autres colonies françaises du Pacifique se sont ralliées à la France libre. En réalité, ce sont pratiquement les seuls Européens de l'archipel (l'évêque, le Résident et son chancelier) qui empêchent le ralliement, sans tenir compte de l'avis ou des intérêts des populations locales. Ces îles vivent isolées du monde jusqu'en mai 1942, attendant vainement des secours venus de Vichy ou d'Indochine. Le général de Gaulle souhaite que ses partisans implantés en Nouvelle-Calédonie aillent y établir son autorité. Les moyens manquent et le temps passe. Cependant, avec le développement de la guerre du Pacifique, de Gaulle et les Américains préparent laprise de contrôle de l'archipel. Le Général tient absolument, là comme ailleurs, que la souveraineté française soit reconnue par les Alliés. C'est donc un bateau français qui entre le premier dans le lagon de Wallis suivi par une flotte anglo-américano-australienne le 27 mai 1942. Cette affaire illustre la des rapports entre la France libre et ses alliés et le comportement de Vichy à l'égard des colonies.
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