Médaillons d'applique à sujets religieux des vallées du Rhône et de l'Allier
1972; CNRS Éditions; Volume: 30; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.3406/galia.1972.2602
ISSN2109-9588
Autores ResumoPour nous, il n'y a pas de doute qu'il appartienne à l'école lyonnaise, et, plus précisément, qu'il soit l'oeuvre de ce Felix qui en fut le plus prestigieux artisan, tant par la valeur plastique de ses productions que par l'ouverture qu'il avait sur les mythes de l'Olympe3.En outre, un certain nombre de détails permettent d'étayer plus fermement cette attri buti on.En revanche, la dimension du médaillon (140 mm de diamètre) en fait, sinon un cas unique dans l'oeuvre de Felix, du moins un cas exceptionnel.Ses productions oscillent entre 60 et 80 mm, mais on se souviendra que le médaillon de Cavillargues, qui lui revient sûrement, mesure 167 mm de diamètre.-Enfin, l'exploitation de l'original lyonnais par les ateliers arvernes est remarquable.Exploitation intense, si l'on considère le nombre des fragments trouvés à Lezoux.Cette observation débouche sur des considérations techniques : en effet, le surmoulage d'un médaillon entraîne le retrait au séchage des nouvelles épreuves, et si, par exemple, nous mesurons sur l'original lyonnais la distance qui va du sommet de l'épaule du Scythe à la bande du sol, 30 mm, on constate que, sur un surmoulage de Lezoux, elle ne dépasse plus 26 mm, ce qui implique un retrait de 15 % qui, d'ailleurs, provient peut-être de plusieurs surmoulages additionnés.Cela joue même pour des médaillons réalisés à Lezoux : sur le beau fragment d'Apollon, la cithare et son support mesurent 39 mm de haut, et 35 seulement sur un autre.Pour autant qu'on le puisse apprécier, ce médaillon original mesurait 140 mm de diamètre (fig.1).Son cadre, comme tous ceux de Felix, était constitué par un simple tore.Le médaillon était coupé par une bande horizontale qui laissait en exergue le quart inférieur.Cette bande, qui sert de sol à la scène, est bordée de deux moulures, celle du haut étant piquetée de points (fîg.2).La partie centrale est un treillis de filets, serrés lorsqu'ils sont inclinés en arrière, plus espacés dans le sens inverse, détails qui n'apparaissent que sur le fragment de Lyon.Longeant le cadre en sa partie gauche depuis le sol presque jusqu'au sommet du médaillon, se voit le tronc noueux d'un pin, au sommet duquel Marsyas est attaché par les poignets.Entre l'arbre et lui, un personnage entièrement vêtu hisse au moyen d'une corde le malheureux silène barbu dont les pieds ont déjà quitté le sol et dont le corps nu s'étire en longueur.En dessous du tireur de corde, un personnage nu est accroupi.Regardant la victime, il a de longs cheveux hirsutes.Son corps porte sur le genou droit, le gauche étant relevé, et de ses deux mains, il aiguise sur une meule le couteau destiné à écorcher vif l'adversaire d'Apollon.Placée verticalement entre le pin et lui, la légende SCYTHES le désigne comme l'esclave scythe chargé de l'affreuse besogne.Au centre du médaillon, un quatrième individu, de petite taille, vêtu d'une seule chlamyde qui flotte sur ses épaules, se précipite vers la droite pour se jeter aux pieds d'Apollon et demander la grâce du silène.La légende verticale placée devant lui, OLIMPVS, le désigne comme le disciple et ami de Marsyas.Toute la partie droite du médaillon est occupée par l'image d'Apollon.D'une taille 3
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