Thomas Moore et A. de Vigny
1906; Modern Humanities Research Association; Volume: 1; Issue: 4 Linguagem: Francês
10.2307/3713452
ISSN2222-4319
Autores Tópico(s)Historical and Literary Studies
ResumoDEUX articles recents, l'un de M. Ernest Dupuy sur les Origines litteraires d'A.de Vigny1, l'autre de M. Schultz-Gora sur Eloa2, ont insiste sur les emprunts ou les relminiscences qui rattachent ce 'mystere' a d'autres ceuvres, surtout etrangeres.Ils sont d'accord pour reduire au minimum l'influence qu'a pu exercer Moore sur Vigny, et le poeme des Amours des Anges leur semble devoir etre raye du nombre des ouvrages dont procederait a quelque degre la Srcur des Anges.Ils s'ecartent en ceci de l'opinion de Sainte-Beuve qui inettait en 1835 'Thomas Moore lui-memne' parmi les 'sources exterieures du talent po6tique de M. de Vigny, si on les recherche bien3.' Des la publication d'Eloa, Henri de Latouche, lie avec Vigny, avait, dans le Mercure du XIXe Siecle, indique sans s'y arreter que 'l'invention de cette fable a quelque analogie avec tel poeme de Moore, ou de Byron'; un r6dacteur du Globe, Ch.Magnin, notait le 21 octobre 1829 'qu'aupres d'Eloa, les A'nours des Anges, de Thomas Moore, ne sont qu'une mesquine et coquette conception, un feu follet sans consistance et sans portee.'Meme en supposant un classement aussi inegal des deux ouvrages, le rapprochement paraissait s'imposer: on le rencontre encore sous la plume d'un critique aussi informe qu'Emile Montegut: 'Eloa a son origine dans les Anmours des Anges de Moore,' ecrit-il dans la Revue des Deux Mondes du 1er mars 18674.II est permis enfin de retrouver un souvenir d6guise de cette association presque convenue de deux oeuvres seraphiques dans l'allusion faite a la fois par Balzac aux Amours des Anges et k une serie de creations plus ou moins analogues, lorsqu'il parle-assez a l'improviste-du 'po6me caresse par tant de poetes, par Moore, par lord Byron, par Mathurin, par Canalis (un demon possedant
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