Les Municipalités en Haute-Normandie
1962; Annales de Normandie; Volume: 12; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.3406/annor.1962.4505
ISSN2261-4427
Autores Tópico(s)European Political History Analysis
ResumoEvreux, où clercs et gens de loi sont nombreux, mandatera longtemps ses représentants — apparus à la fin du XIVe siècle sous des formules de procureur. La vie municipale y sera calme, peu troublée par les créations d'offices, les « électifs » étant généralement choisis parmi ces robins qui achètent les charges. Rouen, commune supprimée en 1382, ne pouvait guère se passer d'administrateurs ; dès 1384, le Roi autorisait les bourgeois à élire des procureurs en présence du Bailli, et peu à peu, la ville s'installe dans un régime nouveau : six Conseillers, un procureur général, un receveur, en constitueront l'essentiel ; elle n'a plus de Maire, pas de juridiction, pas de sceau ; plus de taxes levées sans l'autorisation nivale. Des émeutes parfois amèneront l'intervention du souverain qui s'intéresse au choix des candidats. L'édit d'août 1669 lui donnera juridiction sur les manufactures ; l'édit de 1692 lui rendra un Maire, ombre de celui d'autrefois. Au µXVIIIe siècle, dans cette cité de Cours souveraines, le Corps de ville comptera une majorité de gens de robe et les Maires seront souvent des parlementaires.
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