Littérature de jeunesse
2011; Volume: 26; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.1353/nef.2011.0038
ISSN2156-9428
Autores Tópico(s)Historical and Literary Analyses
ResumoLittérature de jeunesse Claire Le Brun-Gouanvic Nières-Chevrel, Isabelle, Introduction à la littérature de jeunesse. Paris: Didier Jeunesse, coll. "Passeurs d'histoires," 2009. ISBN 978-2-278-05920-1. 238 p. Bien que le travail de synthèse d'Isabelle Nières-Chevrel semble s'adresser en premier lieu aux étudiants, il peut aussi retenir l'attention des chercheurs aguerris, notamment par sa perspective résolument comparatiste. On sait que cette chercheure issue de la littérature comparée, pionnière de l'étude de la littérature jeunesse à l'université, a beaucoup écrit sur la littérature de jeunesse britannique, et particulièrement sur Lewis Carroll. Aussi n'est-on pas étonné de voir la grande part qu'elle accorde dans son ouvrage à l'Angleterre. L'auteure souligne les différences entre les traditions littéraires et pédagogiques de la France et de la Grande-Bretagne. Dans le second pays, les productions littéraires pour la jeunesse découlent tout naturellement des Nursery Rhymes. Selon Nières-Chevrel, c'est de ces textes issus de la littérature orale, ces textes qui jouent avec le non sense, que la littérature britannique pour l'enfance tire son énergie. Alice in Wonderland constitue certes la pièce centrale de cette démonstration. Nières-Chevrel considère qu'un auteur comme Maurice Sendak est héritier de la tradition du non sense. Dans le sillage des travaux précédents de Nières-Chevrel, les questions de traduction et d'adaptation font l'objet d'une étude approfondie. Le dernier chapitre "Construire un patrimoine" pourrait faire l'objet de discussions dans les cours de littérature de jeunesse à l'université. Signalons enfin que ce vaste panorama historique et géographique fait aussi le point sur la réflexion en cours depuis une quarantaine d'années. En bref, une "introduction" très personnelle et de lecture stimulante. Marcoin, Francis, Serge Martin et Fabrice Thumerel (coord.). À l'école Prévert. Arras: Presses de l'Université d'Artois, Cahiers Robinson, nº27, 2010. ISSN 1253-6806. ISBN 2-9516422-9-6. 212 p. Ce numéro offre de multiples éclairages sur l'œuvre de Jacques Prévert—poète aux multiples talents, qui s'est exprimé dans les arts visuels aussi bien qu'au cinéma et à la télévision—et fait le point sur sa place dans l'édition et dans l'enseignement aujourd'hui. En adoptant une approche sociogénétique, Fabrice Thumerel observe la posture de l'auteur dès son entrée dans le champ littéraire: Prévert, le mé-créant—au sens de celui qui mé-crée ou mécrit—se tient à l'écart de l'intellectualisme [End Page 247] parisien et des chapelles littéraires. Serge Martin s'interroge sur l'exclusion de sa poésie à l'école secondaire, cette poésie que certains considèrent comme facile et ennemie de l'art, tandis que Laurent Mourey s'interroge sur la notion de "populaire". Mariane Berissi enquête sur la présence du poète dans l'édition pour la jeunesse et émet l'hypothèse que l' œuvre a été un peu étouffée par l'homme. En effet, très vite consacrée classique pour enfants, la poésie de Prévert souffre dans le même temps d'une relative désaffection. Christine Plu présente les illustrateurs des poèmes, dont les premiers, Jacqueline Duhême, Elsa Henriquez et André François, furent choisis par Prévert lui-même. Elle souligne l'épaisseur allégorique et humoristique des illustrations de Jacqueline Duhême. L'article est suivi d'un entretien avec l'illustratrice. Une dernière section présente des facettes moins connues de l'activité de Jacques Prévert. Carole Aurouet analyse un ensemble de 200 collages, dont le matériau provient principalement de l'image pieuse et de l'art religieux; elle y observe une récurrence de la figure de l'enfant seul et menacé. Restent encore trois médias où Prévert s'est essayé: l'écriture théâtrale avec le Groupe Octobre dans les années 1930 (Yannick...
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