Artigo Acesso aberto

Sainte-Beuve, lu par Gustave Lanson et par Marcel Proust

1999; Issue: 23 Linguagem: Francês

10.4000/dhfles.3051

ISSN

2221-4038

Autores

Maria Hermínia Amado Laurel,

Tópico(s)

French Literature and Critical Theory

Resumo

À lire le titre de cette communication l'on pourrait s'interroger sur les raisons qui m'ont amenée à rapprocher trois personnages, Sainte-Beuve, Gustave Lanson et Marcel Proust, que rien, apparemment ne relie entre eux.Le premier, « maître incontestable de la critique » (Lanson, G. : 1039) au long de plusieurs décennies ; le second, auteur renommé de l'ouvrage d'histoire littéraire le plus répandu dans l'enseignement de la littérature française au Portugal jusqu'aux années 70, et Proust, finalement, le créateur de cette somme immense qui se soustrait au temps, A la recherche du temps perdu... Deux raisons principales justifient pourtant mon choix.D'une part, j'ai pu constater qu'à un certain moment de leur parcours intellectuel, Gustave Lanson et Marcel Proust avaient croisé ce personnage consacré par l'élite cultivée de son époque, et de la leur, mais qui n'en demeure pas moins ambiguë aujourd'hui, qu'a été Sainte-Beuve.D'autre part, chacun de ces trois personnages a joué, et joue encore, peut-être, un rôle fondamental dans les études littéraires et dans l'enseignement de la littérature : Sainte-Beuve, dont les principaux textes s'établissent, grosso modo, entre 1829 et 1869, du côté de l'histoire de la critique, Lanson du côté de l'histoire littéraire, et Marcel Proust, dont la fiction romanesque est la mise en oeuvre de toute la réflexion esthétique à laquelle il a voué sa vie, tout en constituant l'ouverture à la modernité littéraire au XX e siècle, espace privilégié où l'enseignement de la littérature se métamorphose en contemplation de la naissance de l'oeuvre d'art.Etant donné que la totalité de l'oeuvre de Sainte-Beuve était achevée à la naissance des deux lecteurs dont je m'occuperai aujourd'hui -Lanson (1857-1920) avait à peine 12 ans lorsque Sainte-Beuve (1804-1869) est décédé, et Proust (1871-1922) ne verra le jour que trois ans après sa mort -il ne s'agira donc point ici d'analyser la réception de Sainte-Beuve du vivant de celui-ci, mais de réfléchir sur la contribution que deux

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