Artigo Acesso aberto

L’acido-basicité

2012; Issue: 50 Linguagem: Francês

10.4000/sabix.1044

ISSN

2114-2130

Autores

Ēlisabeth Bardez,

Tópico(s)

Edible Oils Quality and Analysis

Resumo

l'ACido-BAsiCité.des oBseRvAtions Aux ConCePts, les étAPes-Clés du déBut du xix e sièCle. Élisabeth BardezLa longue histoire des acides et des bases (selon l'acception actuelle) suit pas à pas l'évolution des connaissances expérimentales et des modèles théoriques de la chimie.Initialement, elle est indissociable de celle des sels qui l'a précédée puis accompagnée.Ces derniers sont connus depuis l'Antiquité ; ce sont des substances qui ont une forme solide (ou concrète), qui sont hydrosolubles et manifestent une indifférence vis-à-vis des colorants végétaux.Élevés au rang de principes par Paracelse au XVI e siècle, les sels sont reconnus au XVII e comme étant les produits de la réaction des alcalis 1 sur les acides, dans les conditions de « saturation ».Au XVIII e siècle, les travaux de Rouelle en particulier montrent que les sels ne sont pas seulement obtenus par la réaction des acides avec les alcalis.Cela conduit à l'introduction du mot « base » pour désigner, selon Antoine Baumé, toute substance qui, se combinant avec les acides (bien souvent volatils), « leur donnent du corps et de la solidité » au sein du sel neutre obtenu.On distingue alors « base alkaline, base métallique, base terreuse 2 ».Concernant les acides, le dernier quart du XVIII e siècle est marqué par la théorie de Lavoisier selon laquelle l'oxygène, qui est « le principe constitutif de l'acidité », est commun à tous les acides 3 .En réalité, observant que des substances non métalliques comme le soufre et le phosphore « fixent » de l'air lors de leur combustion et que les produits formés ont le caractère acide, Lavoisier conclut que l'« air » rendu fixe et combiné est le principe acidifiant ou principe « oxygine » (étymologiquement, qui génère les acides) des espèces formées.Les acides comportent donc « deux principes constituants, le principe acidifiant et le principe acidifié [qui] peuvent exister dans des proportions différentes ».1 L'orthographe « alcali » adoptée ici (sauf dans les citations), où le k est remplacé par un c, n'a été en fait proposée qu'en 1800 par Fourcroy : « J'ai ôté le k de ce mot, et j'y ai substitué un c, parce que cette lettre peu utile et peu expressive dans notre langue, n'y fait qu'un double emploi et n'est ici propre qu'à donner de l'embarras à ceux qui étudient », Système des Connaissances chimiques, Tome II, Paris, Baudouin, Brumaire An IX, p. 182.Cette nouvelle orthographe avec le c ne se répandra cependant que graduellement à partir de 1800 aux dépens de l'ancienne avec le k.

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