Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Diversité génétique, variation géographique et flux géniques chez quelques lépidoptères rhopalocères français

2001; BioMed Central; Volume: 33; Issue: S1 Linguagem: Francês

10.1186/bf03500882

ISSN

1297-9686

Autores

Henri Descimon, Marie Zimmermann, Emmanuel Cosson, Bernard Barascud, Gabriel Nève,

Tópico(s)

Ecology and Vegetation Dynamics Studies

Resumo

— Nous présentons une étude synthétique et comparative de la structure génétique des populations de trois papillons diurnes français, Proclossiana eunomia, Parnassius apollo et Euphydryas aurinia. Grâce à l'électrophorèse des allozymes, il a été possible d'estimer comparativement le niveau de variation génétique à l'intérieur des divers peuplements des espèces étudiées. Ces données permettent également de proposer des éléments d'explication de cette variation: fonctionnement actuel des populations et métapopulations, histoire des biomes ouest-européens au cours des vingt derniers millénaires. Chacun des cas étudiés possède une spécificité biogéographique: distribution de type " relique glaciaire " très disjointe (P. eunomia), espèce de montagne largement répandue, mais en forte régression (P. apollo), espèce très diversifiée écologiquement (E. aurinia). D'une manière générale, les populations méridionales montrent des variations importantes au niveau local et régional et présentent une structuration géographique nette. Les populations septentrionales montrent une diversité génétique plus faible et une structuration spatiale confuse, avec un effet d'isolement par la distance faible ou absent. Ce phénomène est le plus accusé pour les populations du Nord-Est du Massif Central de P. eunomia, qui résultent d'une introduction délibérée datant de 25 ans. Dans le cas d' E. aurinia, l'adaptation à des plantes nourricières différentes est aussi liée à la différenciation génétique et à sa variation géographique. Ces caractéristiques peuvent être au moins partiellement expliquées par la colonisation postglaciaire du nord de l'Europe à partir des refuges méridionaux où les biomes tempérés et méditerranéens étaient concentrés pendant les glaciations. Cette colonisation s'est accompagnée d'une perte de diversité génétique et d'une variation sans structuration géographique nette. Par ailleurs, la diversification écologique très élevée du sud de l'Europe permet et a permis une plus grande diversification génétique. Le glissement vers le nord des aires de nombreuses espèces risque donc de s'accompagner d'une perte de diversité génétique.

Referência(s)