Entre œuvres d’art et documents : les arts d’Afrique à Paris et à New York dans les années 1930
2007; Volume: 60; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3406/hista.2007.3184
ISSN2802-3285
Autores Tópico(s)African history and culture studies
ResumoAlors même qu’il tend à s’institutionnaliser dans les années 1930, le statut des objets d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie, oscille entre « œuvre d’art » et « document ». Des sphères du public à celles du privé, du musée d’Ethnographie du Trocadéro aux galeries de marchands tels que Charles Ratton ou Louis Carré, du musée permanent des Colonies aux ateliers d’artistes ou aux revues telles que Documents, les artefacts non occidentaux se transforment au gré des formes d’appropriation dont ils font l’objet. L’étude des modes de présentation des œuvres d’Afrique dans certains musées ou certaines galeries [au musée d’Ethnographie du Trocadéro, à la galerie du Théâtre Pigalle à Paris en 1930 ou au musée d’Art moderne de New York (MoMA) en 1935], ainsi que l’analyse du regard porté par des artistes tels que Man Ray ou Walker Evans à cette époque, permettra de souligner les liens entre art moderne et arts d’Afrique, histoire de l’art et anthropologie. Au lendemain de l’ouverture du musée du quai Branly, cette mise en perspective historique soulignera la perméabilité des champs tout en fournissant des outils de compréhension des enjeux posés par le présent.
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