La mémoire de Cavour dans la culture politique française de sa mort (1861) à la fin du XIXe siècle
2008; Volume: 120; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3406/mefr.2008.10517
ISSN1724-2142
Autores Tópico(s)French Historical and Cultural Studies
ResumoÀ partir de 1861, la nationalisation des masses italiennes passe par le culte rendu à Mazzini, Garibaldi, Cavour et Victor-Emmanuel. La figure héroïque de ces quatre personnages se diffuse de manière très différente à l’étranger. La France finit par ne retenir que l’image de Garibaldi. Pourtant Cavour a été, à un moment, très présent dans les débats hexagonaux. À sa mort, toutes les familles politiques françaises se sont servies de lui pour critiquer le pouvoir de Napoléon III, mais seuls les orléanistes en ont fait leur champion. Ils maintiennent par la suite sa mémoire. Elle s’estompe cependant après la stabilisation institutionnelle de la IIIe République et les orléanistes la délaissent : elle finit par les gêner, l’Italie se rapprochant des empires centraux. La prédominance des questions nationales à partir des années 1880 sur les questions institutionnelles a donc nuit en France à la mémoire de Cavour. Elle ne se maintiendra plus que faiblement au sein d’une étroite élite libérale.
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