Vespasien et la mémoire de Galba
1952; Bordeaux Montaigne University; Volume: 54; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.3406/rea.1952.3480
ISSN2540-2544
Autores ResumoLa restauration de la mémoire de Galba fait partie des mesures décidées, en janvier 70, par les premiers représentants du gouvernement de Vespasieu à Rome. Ses effets ont été limités, mais positifs. Destinée, à Rome, à réconcilier l'opinion sénatoriale, en Italie, celle des bourgeoisies municipales lasses d'occupation militaire, elle ne prend pourtant tout son sens que dans les provinces d'Occident, Gaules et Espagnes. Le gouvernement de Galba, dans ces provinces, avait joui d'atouts superstitieux, et ébauché une politique dont un des principaux symboles eût été le culte du divus Augustus. Les monnaies au nom de Galba, frappées à Lyon et récemment attribuées au règne de Vespasien, doivent être considérées comme réellement de Galba, mais l'identité de leurs types avec ceux de Vespasien prouve au moins chez celui-ci la volonté de marquer une continuité significative. Dans ces conditions, il redevient possible que la régularisation définitive du culte impérial en ces provinces, avec ses flaminats (notamment en Narbonnaise) , ait été effectuée par Vespasien seulement, et comme le développement d'un projet de Galba, à la fois pour rendre à ces provinces secouées par la crise un symbole de discipline civique et religieuse, et pour contrebalancer par cette discipline latine et positive l'influence de la religion des Sérapis, à laquelle Vespasien avait dû donner des gages en Orient.
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