The Haunted World of El Superbeasto (Rob Zombie, 2009): An Animated Exploitation of Exploitation Cinema
2015; Association Française d'Etudes Américaines; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.4000/transatlantica.7918
ISSN1765-2766
Autores Tópico(s)Media, Gender, and Advertising
ResumoLe film de Rob Zombie, sorti en 2009 dans la lignée des films d'exploitation, non seulement se veut transgressif, mais aussi s'appuie sur des sujets scabreux, sinon provocants, afin de viser des publics niches. Son intention est-elle d'exprimer un point de vue politique qui susciterait la controverse en mettant en images la face cachée d'une culture qu'Hollywood étale dans ses films, d'animation ou directs ? Ou bien demeure-t-il une simple expérience distanciée et animée, sans suite dans la carrière de réalisateur d'un artiste multi-formes ? Plutôt que de considérer le film comme une simple adaptation du roman graphique éponyme, il s'agit d'appréhender comment Zombie exploite les clés et clichés du cinéma d'exploitation dans une esthétique d'animation. Autour et au-delà du catch, il s'en prend aux sous-genres, des films de motards à ceux sur les Nazis, en passant par le cinéma érotique et autres ; il entraîne ainsi son récit dans une ronde carnavalesque dessinée. L'essence de l'animation, en tant que médium, lui permet de mettre en avant et d'exagérer tout code de représentation. Ce faisant, Zombie joue sur la mise en abyme de films dans le cinéma d'exploitation, tout autant que celle de films dans le cinéma d'animation. Tout en franchissant et en estompant les barrières entre ces formes de cinéma, Zombie interroge accessoirement la place de l'animation dans l'univers cinématographique. On peut aussi avancer qu'il promeut de façon ambiguë un discours qui demeurerait, bien malgré lui, réactionnaire.
Referência(s)