D’abord peindre le prince : les conflits de Jean-Baptiste Debret et Nicolas-Antoine Taunay à la Cour de Rio de Janeiro
2016; Maison des Science de l'Homme; Volume: 10; Linguagem: Francês
10.4000/bresils.1992
ISSN2425-231X
Autores Tópico(s)History of Education Research in Brazil
ResumoLes Français Jean-Baptiste Debret et Nicolas-Antoine Taunay furent des acteurs importants de l’histoire de l’art brésilien durant les premières décennies du XIXe siècle. Les deux artistes faisaient partie du projet d’enseignement de l’art conçu en 1816 par Joachim Lebreton, ancien secrétaire de la classe des Beaux-Arts de l’Institut de France au moment délicat de la chute de Napoléon et du retour au pouvoir des Bourbons. Au Brésil, Debret et Taunay essayèrent d’occuper le peu d’espace réservé aux artistes à la cour des Bragance dans un contexte social et politique qui connaissait une certaine instabilité, suite à l’acclamation de dom João VI Roi de Portugal, du Brésil et des Algarves, avec Rio de Janeiro pour capitale. Debret, qui briguait le premier poste de peintre de la cour, se flattait d’avoir représenté les principaux événements politiques de l’époque, réalisé le majestueux portrait du roi Dom João VI ainsi que, plus tard, celui de Dom Pedro I. Taunay s’était rapproché de la reine Carlota et avait sollicité la charge de professeur de dessin et de conservateur de ses œuvres d’art. Il avait pu réaliser un ensemble de portraits de la famille royale et un paysage historique. Il n’y avait cependant pas de place pour les deux peintres. L’objectif de cet article est d’étudier la production des deux artistes français au Brésil, avec une attention particulière pour le portrait, tout en analysant leur rôle politique à la cour, dans un milieu riche en conflits et intérêts contradictoires.
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