Artigo Revisado por pares

Les chiens dans la ville

2017; Société française d'histoire urbaine; Volume: n° 47; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.3917/rhu.047.0053

ISSN

2101-003X

Autores

Jean-Luc Laffont,

Tópico(s)

French Urban and Social Studies

Resumo

L’un des problèmes majeurs de la ville ancienne est certainement celui de l’omniprésence en ses murs d’animaux de toutes sortes. Si Toulouse ne fait pas exception, l’étude de ce vaste sujet y fait nettement ressortir un problème lié à une espèce d’animal en particulier : les chiens. Le fait est d’autant plus remarquable que les animaux de compagnie se dérobent d’ordinaire à l’investigation (ainsi, par exemple, il n’y aurait pas eu de chats à Toulouse...). Dans le domaine animalier, le XVIII e siècle est marqué – entre autres choses – par une nette augmentation de la population canine, laquelle s’est produite à des époques et des rythmes différents selon les provinces, mais qui a été plus particulièrement marqué dans les grandes villes où l’on peut parler de pullulement des chiens notamment errants et abandonnés. Ce phénomène s’observe tardivement à Toulouse (et dans le Haut Languedoc) où il ne se fait sentir qu’à partir des années 1770 ; il ne tarde pas alors à s’imposer comme un problème majeur pour l’autorité municipale qui vit dans la hantise de la rage. La capitale du Languedoc, où la question canine fut longtemps inexistante (depuis au moins la fin du XVI e siècle), découvre alors un sérieux problème d’hygiène, de santé et de sécurité publique qui devait perdurer au moins jusqu’au milieu du XIX e siècle. Touchant ici un angle mort de l’historiographie tant de la France urbaine que de celle des animaux, et singulièrement des chiens, notre étude vise à restituer la respiration saccadée de ce phénomène, à saisir les entreprises des pouvoirs publics pour l’endiguer, et à tenter d’en discerner les ressorts en se tournant vers les strates populaires de la société toulousaine gagnées à la cause canine.

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