Artigo Revisado por pares

Mise en place d’un outil partagé au service du diagnostic territorial de santé mentale parisien

2017; Elsevier BV; Volume: 65; Linguagem: Francês

10.1016/j.respe.2017.01.086

ISSN

1773-0627

Autores

Véronique Masson, Florence Perquier, Manuel Caire, Carmen Rios-Seidel, François Chapireau, Valérie Leroux,

Tópico(s)

Healthcare Systems and Practices

Resumo

L’élaboration d’un diagnostic territorial de santé mentale requiert une description préalable de l’organisation des soins et des pratiques en psychiatrie. Le CH Sainte-Anne, l’EPS Maison-Blanche, le GPS Perray-Vaucluse, l’Association de santé mentale du 13e arrondissement et les hôpitaux de Saint-Maurice desservent l’ensemble des secteurs de psychiatrie générale parisiens. Le Rim-P ne permet pas d’isoler l’activité proprement parisienne de l’ensemble de ces établissements. Dans le cadre de la création du GHT Paris-psychiatrie et neurosciences, la description des populations couvertes et des modalités de prise en charge a ainsi fait l’objet d’un travail spécifique. Le développement d’un outil cartographique a permis la description des données populationnelles issues de la statistique publique par quartier, arrondissement et secteur de psychiatrie. Des indicateurs communs d’activité parisienne ont été définis et générés suivant le guide méthodologique de production du Rim-P ou de manière originale (e.g. nombre de nouvelles mesures de soins sans consentement). Les résultats ont été commentés dans un rapport rédigé en commun par les départements d’information médicale et mis à la disposition de tous les professionnels. Les établissements desservent 2 068 494 parisiens. Une plus grande fragilité socio-économique touche les populations du nord-ouest parisien, tandis qu’à l’ouest résident davantage de personnes âgées de 65 ans et plus. La somme des files actives s’élève à 77 644 patients avec des taux de recours par établissement variant de 2,6 % à 5,8 %. Si l’activité ambulatoire est majoritaire (96 %), la typologie des actes varie selon les établissements, tout comme la répartition des formes d’activité pour les prises en charges hospitalières. Les modalités de prise en charge en soins sans consentement apparaissent également hétérogènes. La mise en évidence des spécificités des établissements en termes populationnels et de prise en charge éclaire la réflexion quant à l’élaboration du diagnostic territorial de santé mentale. Au-delà du rôle des pratiques de codage et de la structuration de l’offre de soins, ces différences invitent à la réalisation d’études épidémiologiques.

Referência(s)