Artigo Acesso aberto

Les Elections Ivoiriennes de l'An 2000

2001; Volume: 1; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.20940/jae/2001/v1i1a7

ISSN

2415-5837

Autores

Maître Françoise Kaudjhis – Offoumou,

Tópico(s)

African Studies and Geopolitics

Resumo

En Février 2000, le nouveau Chef d' Etat, le Général de Brigade Robert GUEI, va nommé un Gouvernement de Transition composé de membres du RDR et de Membres du Front Populaire Ivoirien (FPI).En Mai 2000, à la suite d'un remaniement ministériel, tous les membres du RDR ont quitté le Gouvernement de Transition.Dans le souci du retour à un système constitutionnel démocratique, le Gouvernement de Transition a mis en place une Commission Consultative Constitutionnelle et Electorale (CCCE) pour la coordination de la rédaction par 7 sous-Commissions des textes de la 2 ème République.Ainsi une Constitution, un Code électoral et une charte des libertés et des droits humains ont été rédigés.Une Commission de Supervision de l'Organisation du Référendum (COSUR) a été créée.Le 1 er Août 2000, la Constitution de la 2 ème République et le Code Electoral adoptés par voie référendaire ont été promulgués.C'est sur la base de ces textes que se sont déroulées les élections de l'an 2000 en Côte d'Ivoire.L'écho des élections ivoiriennes de l'an 2000 a résonné en Côte d'Ivoire, en Afrique et dans le monde.Aussi présentent-elles l'intérêt d'être analysées pour permettre de mieux comprendre la dynamique interne et externe de la situation socio-politique de la Côte d'Ivoire.Le présent article est axé sur trois (3) points : w La période pré électorale w La période électorale w La période post électorale Analyse de la période pré électoraleLe vote référendaire a été acquis à la grande majorité du OUI à 86,53 % contre le NON à 13,47 %, pour l'adoption de la Constitution de la 2 ème République et du Code Electoral.Ce OUI massif signifiait la haute portée historique de poser cet acte juridique fondamental afin de sortir le pays de la période de transition et permettre les élections présidentielles et législatives pour avoir une vie institutionnelle normale.L'idéal d'un pays démocratique avec la consolidation de l'Unité Nationale était le désir partagé par tous les Ivoiriens.La marque de confiance des Ivoiriens au système référendaire en raison de la transparence dans son organisation laissait présager une certaine transparence des élections générales.Le taux de participation au référendum 56% exprimait la forte motivation des personnes disposant de leurs cartes d'électeurs à portée de main et la fastidieuse procédure de retrait des cartes pour les 40% d'abstention.L'usage du Bulletin Unique a permis d'éviter les éventuels cas d'achat de conscience.Ce qui a renforcé la crédibilité du Scrutin référendaire pour lequel tous les responsables de partis politiques ont officiellement appelé à voter « OUI », même si des rumeurs faisaient état de ce que le Rassemblement des Républicains (RDR) aurait officieusement appelé ses partisans à voter « NON ».C'est dans cet état d'esprit que le Peuple Ivoirien attendait les élections générales.La période avant les élections générales a été marquée par la sélection des candidatures aux présidentielles.Les élections présidentielles étaient prévues pour le 17 Septembre 2000.La Constitution prévoyait que les candidatures soient déposées 30 jours avant la date du Scrutin.la Commission Nationale Electorale (CNE) instituée par l'ordonnance N°2000 -551 du 9 Août 2000, a enregistré 19 Dossiers de candidatures aux élections présidentielles 2000.Parmi ces dossiers, on notait essentiellement celui de: -Général de Brigade GUEI Robert, Chef de l'Etat, Président du Comité National du Salut Public (Gouvernement de Transition).Cette candidature a fait couler beaucoup d'encre et de salive.Certains Ivoiriens et la Communauté internationale dont les Chefs d'Etat de la CEDEAO estimaient que le Général GUEI Robert devait être l'arbitre, la force tampon pour régler les conflits électoraux éventuels et donc ne devait pas être candidat.D'autres Ivoiriens pensaient que « Robert GUEI est notre De Gaule.De Gaule a géré la transition, organisé les élections et les a gagnées.Le Général GUEI qui suit ses pas est l'homme de la situation.Nous rendrons le balai dès que la mission sera terminée ». 1 C'est ainsi que le Général GUEI, écoutant son coeur, a été candidat.Monsieur Alassane Dramane OUATTARA élu Président du Rassemblement des Républicains (RDR) au Congrès du 1 er Août 1999 de ce parti, après avoir choisi d'abandonner « Le Monde calme de la finance (Directeur Adjoint du FMI) pour celui plus trouble de la politique » 2 a déposé son dossier de candidature, malgré la controverse relative à sa nationalité.

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