Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Fortunes et infortunes de l’inspiration et du génie

2000; OpenEdition Journals; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.4000/noesis.1474

ISSN

1773-0228

Autores

Maurice Élie,

Tópico(s)

French Literature and Criticism

Resumo

En toute création, faut-il croire à l'inspiration, ou au travail patient et soutenu ?On connaît la boutade qui voit dans le génie davantage d'effort que d'inspiration, ou encore, le mot attribué à Buffon : « le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience », cité dans le Vocabulaire de la philosophie de Lalande.Quant à l'inspiration, André Breton, sur lequel on reviendra à propos du Surréalisme, regrette, dans Les Pas perdus, que « le mot inspiration, tombé je ne sais pourquoi en désuétude, était pris naguère en bonne part.» Quoi qu'il en soit, le terme est toujours en usage, et même à propos de philosophie ; au premier jour de cette année 1999, Hector Bianciotti y recourt, tout au moins à l'adjectif, pour rendre compte, dans le Monde, de deux textes de Giacomo Leopardi, « philosophe inspiré » (Tout est rien, une anthologie du Zibaldone, et Philosophie pratique) 1 .Pour parler de l'inspiration, ne faut-il pas s'en tenir au témoignage des poètes et, plus généralement, des artistes ?Or, le philosophe est artiste, si l'on en croit Schopenhauer (que l'on peut d'ailleurs rapprocher de Leopardi).Pour Schopenhauer, la philosophie est un art parce qu'elle demande une vision nouvelle, et non une pure combinatoire conceptuelle.On sait bien que l'inspiration est d'abord tenue comme étant d'origine divine.

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