REGARD SUR LES CRITIQUES DES TRADUCTIONS D’EN ATTENDANT LE VOTE DES BÊTES SAUVAGES ET D’ALLAH N’EST PAS OBLIGÉ D’AHMADOU KOUROUMA
2014; UNIVERSIDADE DE BRASÍLIA; Volume: 3; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.26512/belasinfieis.v3.n1.2014.11258
ISSN2316-6614
Autores Tópico(s)Caribbean and African Literature and Culture
ResumoDans le présent article, l’auteure examine les critiques portées à la traduction des auteurs africains sub-sahariens, en particulier, Ahmadou Kourouma, écrivain emblématique, connu pour son style unique et son usage particulier des langues. L’analyse critique des traductions de ses deux romans révèle deux approches à la traduction des oeuvres littéraires des écrivains de l’Afrique sub-saharienne postcoloniale : l’approche de normalisation qui domine la traduction des oeuvres littéraires minoritaires vers les canons littéraires dominantes selon l’étude de Batchelor (2009), et l’approche de décolonisation des pratiques de traduction qui renforce les marques de visibilité des langues minoritaires. Nous soutenons l’idée que la critique de Schaefer sur les deux traductions anglaises d’En attendant le vote des bêtes sauvages de Kourouma (la traduction de Carrol Croates et celle de Frank Wynne) s’inscrit dans l’approche de décolonisation. De son côté, Stemeers présente des arguments en faveur des stratégies de normalisation employées par Frank Wynne dans la traduction anglaise d’Allah n’est pas obligé. Or, sur quelles bases théoriques fondent-elles leurs critiques ? Quels éléments des traductions forment l’objet de leurs critiques et quelles en sont les limites ? Ces quelques points constituent le point de départ pour notre réflexion.
Referência(s)