Artigo Acesso aberto

The Routledge history of terrorism

2016; Association of College and Research Libraries; Volume: 53; Issue: 07 Linguagem: Francês

10.5860/choice.193354

ISSN

1943-5975

Tópico(s)

Terrorism, Counterterrorism, and Political Violence

Resumo

Dieser Beitrag kann vom Nutzer zu eigenen nicht-kommerziellen Zwecken heruntergeladen und/oder ausgedruckt werden.Darüber hinausgehende Nutzungen sind ohne weitere Genehmigung der Rechteinhaber nur im Rahmen der gesetzlichen Schrankenbestimmungen ( § § 44a-63a UrhG) zulässig.Un tel volume collectif (31 auteurs, pour 32 chapitres/articles) permet une introduction, par le versant historien, au champ des terrorism studies qui s'est développé, essentiellement dans un cadre anglophone, depuis les années 1970 et plus encore après le choc du 11 septembre 2001.Il ne s'agit pas tant d'une « histoire du terrorisme » qui se voudrait linéaire et complète, que d'une collection d'essais sur la notion de « terrorisme », d'abord situés dans le temps et l'espace (parties 1 à 4), ensuite consacrés à des thèmes généraux (parties 5 et 6).Tout en reconnaissant l'impossibilité de partir d'une définition satisfaisante et stable du « terrorisme », surtout dans une démarche rétrospective, l'introduction générale de Randall Law postule malgré tout qu'on peut retrouver du terrorisme avant que le terme lui-même émerge dans son acception contemporaine, entre la Révolution française et le dernier tiers du XIX e siècle.A « l'âge du terrorisme » qui débute alors, le problème terminologique ne disparait pourtant pas : d'un bout à l'autre de l'ouvrage, la question de la définition de l'objet revient sans cesse.Le mot désigne (mal) plusieurs choses à la fois, mais il semble tout aussi difficile de s'en passer que de lui assigner un sens univoque (1).Ici, le problème se surmonte de deux manières : d'abord par l'adoption d'un sens large et extensif, qui assimile pratiquement « terrorisme » et « violence politique » (2) et intègre la notion de « terrorisme d'État », ensuite par l'ouverture à la réflexion critique sur la construction et l'usage des catégories -effort réflexif d'ailleurs nourri par le souci d'historiciser la notion de terrorisme, pour ne pas s'en tenir au discours présentiste et stigmatisant de la « guerre au terrorisme » (depuis Reagan), dont on perçoit bien le poids très lourd sur ce champ de recherche, surtout dans le cadre américain (3).L'équilibre maintenu entre ces deux options donne au volume une cohérence scientifique, et lui permet de raconter une histoire des formes de violence qu'on peut qualifier de « terroristes » tout en soulignant à peu près continument les limites de ce positivisme.Les chapitres qui traitent du XIX e siècle sont surtout ceux de la 2 e partie, « L'émergence du terrorisme moderne ».Elle s'ouvre par un article de Mike Rapport sur la Terreur, qui situe dans la Révolution française les fondements à la fois messianiques et « nihilistes » du terrorisme contemporain, sous toutes ses formes.Appuyé sur une bibliographie strictement anglophone, il propose également un examen, très rapide, du premier XIX e siècle européen.Peut-être parce qu'ils nous dépaysent davantage, les articles suivants paraissent plus instructifs.En brossant un vaste panorama des diverses formes de « terreur » en Amérique du nord, « de la période coloniale jusqu'à John Brown » (donc jusqu'à la veille de la guerre de Sécession), Matthew Jennings illustre certes la dilution de la notion de « terrorisme » appliquée tout à la fois à la violence de conquête et d'expropriation des Indiens, à certaines pratiques de guerre entre Européens, à la violence esclavagiste comme aux révoltes qu'elle suscite, aux violences anti-immigrants…, mais il montre aussi les enjeux d'un regard critique sur la violence fondatrice dans l'histoire des États-Unis.Montrer que le « terrorisme » ne fut pas toujours ni uniquement un pur produit d'importation, étranger au génie américain, n'est évidemment pas anodin.En écho, les articles de Thai Jones et de R. Blakeslee Gilpin (chap.9 et 10) soulignent à leur tour l'importance d'un terrorisme « domestique » dans les États-Unis du second XIX e siècle (et au-delà) : violence « anarchiste » d'une part, souvent attisée par la répression politique et la dureté des conflits du travail, « terrorisme racial » ou « suprémaciste » d'autre part, qui sévit dans le Sud vaincu, depuis l'assassinat de Lincoln jusqu'aux années 1960.Entre-deux, les chapitres 7 et 8 nous ramènent en Europe.Dans un article très dense, « Les terrorismes entremêlés [entangled] dans la Russie impériale tardive », Martin A. Miller suit l'idée selon laquelle on ne peut traiter la violence subversive des révolutionnaires russes -la première à endosser l'étiquette « terroriste » -séparément de la terreur, à la fois préventive et répressive, et bien plus massive, qu'exerce l'État tsariste dès les années 1820 (4).Dans le cas russe, le rapport spéculaire entre terrorismes « d'en bas » et « d'en haut » est particulièrement frappant, du fait des nombreux agents doubles qui participent au développement du « terrorisme » à partir de 1878, sans oublier la formation en 1905 de milices contre-révolutionnaires tout aussi violentes.Plus événementiel, l'article très

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