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Jean Montariol et les artistes toulousains : pour une histoire matérielle et sociale de la collaboration entre architecte et artistes dans l’entre-deux-guerres

2017; Ministry of Culture; Issue: 32 Linguagem: Francês

10.4000/insitu.14840

ISSN

1630-7305

Autores

Laura Girard,

Tópico(s)

Cultural Identity and Heritage

Resumo

Entre 1925 et 1935, la municipalité socialiste engage à Toulouse la construction de nombreux équipements communaux : le parc des sports, la bibliothèque municipale, la bourse du travail, huit groupes scolaires, des bains-douches, des cités-jardins et immeubles HBM. L’architecte de la Ville, Jean Montariol, se voit confier la plupart de ces projets. Les décors (fresques, bas-relief, peintures), les ferronneries et le mobilier sont réalisés par des artistes toulousains, choisis spécifiquement par le conseil municipal. Ils sont issus de l’école toulousaine, écartant ainsi toute expression artistique extérieure. Ces édifices concrétisent les objectifs de la municipalité : progrès sociaux, élévation du niveau de vie et des connaissances intellectuelles des classes défavorisées, épanouissement du corps et de l’esprit. Caractéristique de l’Art déco, la collaboration entre architecte, artistes et artisans d’art entre en résonance avec la vocation sanitaire, hygiéniste et éducative des équipements. Elle est également empreinte de régionalisme par la mise en lumière d’un « art méridional » et d’une certaine identité locale. La lecture matérielle et sociale de ces collaborations entre architectes et artistes interroge les rapports entre architecture, art, technique et société, tant du point de vue historique, en renvoyant au moment de la conception du projet (composition, matériaux, acteurs, chantier), que du point de vue actuel, en posant la question du devenir des édifices (réception, maintien des dispositifs, reconnaissance de la valeur patrimoniale).

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