Évaluation de la prescription des inhibiteurs de la pompe à protons chez la personne âgée de 75 ans et plus dans un service de gériatrie aiguë
2017; Elsevier BV; Volume: 72; Issue: 6 Linguagem: Francês
10.1016/j.therap.2017.06.003
ISSN1958-5578
AutoresMélanie Dipanda, Laureline Pioro, Maxime Buttard, Philippe d’Athis, Sanaa Asgassou, Sophie Putot, Martha Deïdda, Caroline Laborde, Alain Putot, Patrick Manckoundia,
Tópico(s)Blood Pressure and Hypertension Studies
ResumoLes inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont très prescrits en France et seraient responsables d’effets indésirables non négligeables surtout chez la personne âgée (PA). Afin de limiter leur mésusage et un surcoût pour la sécurité sociale, la Haute Autorité de santé (HAS) a édité des recommandations de prescription strictes. Nous avons conduit une étude chez la PA dont l’objectif principal était d’évaluer le taux de prescription d’IPP hors recommandations de la HAS. Il s’agissait d’une étude prospective, monocentrique et observationnelle portant sur des PA de 75 ans et plus admises dans un service de gériatrie aiguë, sur une période de 6 mois. La prévalence de prescription des IPP et le taux de prescription hors recommandations ont été calculés. Les caractéristiques sociodémographiques et médicales des sujets traités par IPP ont été étudiées ainsi que les modalités de prescription des IPP. Sur les 818 patients hospitalisés durant la période de l’étude, 270 avaient un IPP à l’admission (33 %). Parmi ces prescriptions, 60 % n’étaient pas conformes aux recommandations de la HAS. Le reflux gastroœsophagien était la 1re indication d’IPP (30 %), suivi de la dyspepsie (19 %). Cette étude confirme la forte prévalence de prescription des IPP et leur mésusage. Ces médicaments sont souvent reconduits sans réévaluation médicale devant leur bonne tolérance apparente. Proton pump inhibitors (PPI) are widely prescribed in France and could be responsible for adverse drug reactions especially in elderly persons (EP). In order to reduce the misuse of PPI and the excess cost to the Social Security Agency, the French health authorities (Haute Autorité de santé [HAS]) have published strict guidelines for their prescription. We conducted a study in EP to determine the proportion of PPI prescriptions outside HAS guidelines. This was a prospective, single-centre observational study in persons aged ≥ 75 years admitted to a geriatric acute-care unit over a period of 6 months. The prevalence of prescriptions for PPI and the proportion of prescriptions outside the guidelines were calculated. The sociodemographic and medical characteristics of EP treated with PPI were studied as were the reasons for the prescription of PPI. Among the 818 patients hospitalized during the study period, 270 were taking PPI on admission (33%). Among these prescriptions, 60% were outside the HAS guidelines. Gastro-oesophageal reflux was the leading indication for PPI (30%), followed by dyspepsia (19%). This study confirms the high prevalence of prescriptions for PPI and their misuse. As these drugs are apparently well tolerated, prescriptions are often renewed with no medical re-evaluation.
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