Dépistage des anévrismes intracrâniens dans la polykystose rénale autosomique dominante : étude de cohorte et analyse coûts–bénéfices
2017; Elsevier BV; Volume: 13; Issue: 5 Linguagem: Francês
10.1016/j.nephro.2017.08.067
ISSN1872-9177
AutoresAntoine Flahault, D. Trystram, F. Nataf, Marie Fouchard, Bertrand Knebelmann, Jean‐Pierre Grünfeld, Dominique Joly,
Tópico(s)Organ Donation and Transplantation
ResumoLa rupture d’anévrisme intracrânien (AIC) est une complication grave de la polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD). Deux options existent : le dépistage des AIC doit-il être systématique, ou doit il être ciblé en fonction des antécédents familiaux d’AIC ? Dans cette étude de cohorte prospective, monocentrique, 507 patients PKRAD ont bénéficié d’une politique de dépistage ciblé des AIC. Une angiographie par résonance magnétique (ARM) a été proposée aux patients avec antécédents de rupture ou de traitement préventif d’AIC (n = 12, groupe 1A), aux patient avec risque familial d’AIC (n = 110, groupe 1B). Nous n’avions pas l’intention de proposer ce dépistage aux patients sans risque familial d’AIC (n = 385, groupe 2). Nous avons analysé de façon rétrospective les résultats des ARM, le traitement préventif des AIC, la survenue de rupture d’AIC et réalisé une analyse coût–bénéfice des différentes stratégies de dépistage. Cinq rupture d’AIC sont survenues au cours du suivi (suivi médian de 5,9 ans, taux d’incidence de 1,9 [0,84–4,5]/1000 patients-années). Aucun évènement n’est survenu dans le groupe 1A. Dans le groupe 1B, 90 % des patients ont été dépistés, et un AIC a été détecté chez 14 (14 % des ARM) d’entre eux. Cinq AIC ont été traités préventivement et un patient a présenté une rupture d’AIC malgré la surveillance radiologique. Dans le groupe 2, 21 % des patients ont été dépistés, un AIC a été détecté chez 5 (6 % des ARM) d’entre eux, dont 1 a fait l’objet d’un traitement préventif. Une rupture d’AIC est survenue chez 4 patients dans le groupe 2. Le dépistage systématique entraîne un gain net de 0,94 années de vie ajustées à la qualité de vie (QALY) comparativement à l’absence de dépistage, et de 0,45 QALY en comparativement à un dépistage ciblé. Le taux de rupture d’AIC observé dans cette cohorte est plus élevé qu’attendu. La majorité des ruptures d’AIC (4/5) sont survenues en l’absence de facteur de risque familial. L’analyse coût–bénéfice est en faveur d’un dépistage systématique. Nos résultats plaident en faveur du dépistage des AIC chez l’ensemble des adultes atteints de PKRAD.
Referência(s)