Invasion d’ornithodores dans une habitation humaine en Haute-Provence
1948; EDP Sciences; Volume: 23; Issue: 3-4 Linguagem: Francês
10.1051/parasite/1948233214
ISSN2772-4042
Autores Tópico(s)French Urban and Social Studies
ResumoEn fin juin 1947, l'un de nous a été appelé dans une ferme située près du village dénommé « Le Revest des Brousses », à 18 km.à l'ouest de Forcalquier (Basses-Alpes), pour donner des soins à des campagnards victimes de sérieuses piqûres provoquées par des arthropodes rappelant extérieurement les punaises des lits.Quelques exemplaires, trouvés dans une chambre à coucher, ont été à cette époque apportés à Lyon, au Laboratoire de Parasitologie, par notre collègue R. Le Coarer ; ils ont été reconnus comme des tiques de la famille des Argasidae et de l'espèce Ornithodoras coni ceps (Canestrini).Un deuxième envoi d'Acariens, récoltés le 2 novem bre dans un pigeonner du voisinage, renfermait onze Argas reflexus (F.) et quatre Ornithodores de l'espèce précédente ; ces détermina tions ont été confirmées par M. le Prof. E. Brumpt, à qui plusieurs individus ont été envoyés pour l'élevage (1).La constatation de O. coniceps dans une habitation humaine nous apparaît suffisam ment rare pour justifier une étude de ce parasite, des conditions de sa pénétration au logis et des effets de ses attaques sur l'organisme humain.Ornithodorus coniceps (Canestrini) appartient au groupe de O. talaje (Guér.),d'Amérique centrale, auquel il ressemble ; il est considéré comme une variété de cette tique par G. Neumann (1911), puis par G. Senevet (1937).Depuis 1922, E. Brumpt en fait une espèce distincte ; c'est aussi l'opinion de F. Larrousse (1923) et de J. Colas-Belcour (1929).Au point de vue morphologique (Fig. 1 et 2), O. coniceps diffère de O. talaje par son camérostome à ailes courtes et étroites ne pouvant couvrir que la base du rostre et les palpes, par ses granula (1) Nous adressons nos respectueux remerciements à M. le P r E. Brumpt pour l'intérêt qu'il veut bien porter à nos observations.
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