Un mode de révélation exceptionnel d’une maladie de Hodgkin : une spondylodiscite avec épidurite
2017; Elsevier BV; Volume: 38; Linguagem: Francês
10.1016/j.revmed.2017.10.229
ISSN1768-3122
AutoresSarra Hamrouni, I. Rachdi, Z. Aydi, F. Daoud, H. Zoubeidi, B. Ben Dhaou, F. Boussema,
Tópico(s)CNS Lymphoma Diagnosis and Treatment
ResumoLes localisations osseuses de la maladie de Hodgkin (MH) sont rare (10 à 20 % des cas) et sont exceptionnellement révélatrices de la maladie (2 % des cas seulement). Nous rapportons une observation de spondylodiscite révélatrice d’une MH. Un patient âgé de 20 ans, nous a consulté pour des lombo-fessialgies d’horaires inflammatoire associées à une fièvre et des sueurs nocturnes évoluant depuis trois ans, non améliorées après plusieurs mois de traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens et antalgiques. L’IRM rachidienne avait objectivé un tassement vertébral hétérogène en L4 en rapport avec une spondylodiscite infectieuse avec extension de l’atteinte vers L2 et L3 et une épidurite de L3 à L5. Le patient a été hospitalisé. À l’examen, la douleur était reproduite par la palpation de L2 à L5. Il existait une adénopathie inguinale gauche. Le reste de l’examen clinique était normal. Le bilan biologique révélait un syndrome inflammatoire (CRP 364 mg/L), une hyperleucocytose (18 490/mm3 dont PN 15 970/mm3), un taux de LDH normal et des sérologies virales (EBV, VIH), Wright et Widal négatives. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien révélait des adénopathies médiastinales, inter-aortico caves, latéro aortique et iliaques avec une masse médiastino pulmonaire supérieure gauche. Une biopsie chirurgicale de l’adénopathie inguinale permettait d’affirmer le diagnostic de maladie de Hodgkin de type scléronodulaire, stade IV (classification d’Ann Arbor). La biopsie disco vertébrale avait montré de grandes cellules exprimant le CD30 et négatives vis-à-vis du CD15. Le patient a été adressé en hématologie pour prise en charge thérapeutique. L’expression clinique des atteintes osseuses au cours de la MH est variable, et non spécifique. Sa présentation sous la forme de douleurs sacrées inflammatoires chez un homme jeune peut porter à tort le diagnostic d’une sacroileite. Néanmoins, l’aggravation progressive des douleurs osseuses inflammatoires et la normalité de la radiographie standard doivent faire rediscuter le diagnostic.
Referência(s)