Artigo Revisado por pares

« Ainsi j’ai vu, ainsi je raconte ». Prestiges des sommeils de la raison dans Gaspard de la Nuit

2018; Armand Colin; Volume: n° 178; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.3917/rom.178.0020

ISSN

1957-7958

Autores

Nathalie Ravonneaux,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

Comme les Fantaisies à la manière de Callot de Hoffmann, celles de Gaspard de la Nuit plongent le lecteur dans une atmosphère d’étrangeté du quotidien pleine de poésie et d’onirisme. La combinaison des textes et œuvres graphiques qui devait créer cette impression ne visait pas à le jeter dans l’incertitude du « fantastique pur » (Todorov). L’influence des réflexions savantes menées sur le rêve au début du siècle, sensibles dans l’œuvre, en particulier celles du courant des physiologistes qui soutiennent une thèse « perceptionniste » (J. Carroy), l’atteste. La science du temps est mise au service d’une fantaisie à visée critique : le lecteur est invité à reconstituer les logiques narratives, empiriques et idéologiques qui ont présidé à la naissance des hallucinations représentées pour trouver à la lecture de Gaspard de la Nuit le même type de plaisir que celui que procure un trompe-l’œil.

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