Artigo Revisado por pares

Esprit d’inventaire VS esprit de merveille dans « La Recherche de l’Absolu »

2018; Presses Universitaires De France; Volume: n° 18; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/balz.018.0311

ISSN

1969-6752

Autores

Isabelle Mimouni,

Tópico(s)

Historical and Literary Analyses

Resumo

Il s’agit de revenir à un personnage clé, le notaire, qui apparaît dans plusieurs romans, parmi lesquels La Recherche de l’Absolu : Pierquin y incarne une logique de l’inventaire comptable à laquelle s’oppose frontalement Balthazar Claës. L’homme du droit établit des actes « conservatoires » qui doivent empêcher le père prodigue de dilapider les biens mobiliers et immobiliers de ses enfants. Comme l’écrivain qui s’impose un devoir archéologique, le notaire est un « conservateur du patrimoine ». Le rapport du notaire au temps est pourrait-on dire de l’ordre de la dénégation : le temps ne doit pas avoir d’emprise sur le patrimoine qui reste en l’état, fossilisé . Or cette logique contredit celle de Balthazar qui comme tous les Génies « dévore le temps » et met donc en danger le patrimoine au nom d’une autre conception du monde laquelle admet l’évolution, voire la transformation de la matière. Et c’est merveille ! Là où le notaire dresse des listes « plates », le Savant, l’Artiste, collectionne en fonction d’une Idée qui permet de changer l’axe de référence et d’envisager l’entassement sur un mode vertical… Ainsi Balzac, évidemment duplex , est-il capable de tenir à la fois ces deux manières d’appréhender les architectures (lieux où le temps pose sa marque), et engage-t-il le lecteur à faire preuve de plasticité dans son rapport au temps et à l’espace.

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