Artigo Revisado por pares

Morphological and sedimentary monitoring of the Yonne River following the first stage of the removal of the Pierre Glissotte dam (Morvan massif, France)

2018; Volume: 24; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.4000/geomorphologie.11946

ISSN

1957-777X

Autores

Louis Gilet, Frédéric Gob, Clément Virmoux, Jonathan Touche, Sophie Harrache, Erwan Gautier, Matthieu Moës, Nathalie Thommeret, Nicolas Jacob-Rousseau,

Tópico(s)

Hydraulic flow and structures

Resumo

L'article présente le suivi hydromorphologique de la première phase d'arasement du barrage hydroélectrique de Pierre Glissotte (7,29 m de hauteur). Construit sur l'Yonne supérieure (Morvan) dans les années 1920, l'ouvrage représentait un obstacle aux continuités biologique et sédimentaire et sa retenue (~40 000 m³) était presque entièrement comblée par des sédiments. L'objectif est de comprendre les modalités et rythmes d'ajustement hydromorphologique de l'Yonne suite au démantèlement des 3 m supérieurs du barrage. Les diverses méthodes utilisées (relevés topographiques, photogrammétrie SfM, marquages RFID, suivis hydrologiques) ont permis de caractériser l'évolution rapide de l'ancienne retenue (incision de 1,20 à 4 m, formation puis élargissement d'un chenal, augmentation du D50, etc.). Malgré de faibles débits, la remobilisation des sables et limons comblant l'ancien réservoir a débuté dès la vidange. La charge grossière (graviers, cailloux, galets), piégée en amont et queue de retenue, a aussi été rapidement réintroduite dans le système, avec des vitesses d'avancée des traceurs RFID mobilisés comprises entre 138 et 347 m/an les trois premiers mois, là aussi sans épisode hydrologique remarquable. Au bout de 9 mois, près de 23 % du volume de sédiments contenu dans le réservoir avait été érodé (9 600 m³), à la faveur d'une faible cohésion des dépôts, d'un charriage actif sur l'Yonne et de plusieurs épisodes de crues. En aval du barrage, si les écoulements très concentrés des premières semaines ont déposé jusqu'à 0,37 m d'épaisseur de sédiments fins dans certaines zones, aucun exhaussement du lit n'a pu être constaté 15 mois plus tard.

Referência(s)