Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Les Pays d’en haut, un espace en mal d’histoire ?

2018; University of Ottawa Press; Issue: 40-41 Linguagem: Francês

10.7202/1043697ar

ISSN

1710-1158

Autores

Gilles Havard,

Tópico(s)

French Urban and Social Studies

Resumo

L’historiographie des Pays d’en haut, comme objet en soi, peut paraître relativement balbutiante. Il se peut que l’appellation « Pays d’en haut » ait été perçue comme trop molle ou trop floue, géographiquement comme conceptuellement, et que les historiens aient préféré, pour investir l’histoire de l’Ontario, du Michigan ou du Manitoba, l’usage d’autres catégories géographiques (Nouvelle-France, Canada, Grands Lacs, Prairie) ou de grilles plus clairement analytiques (frontière, hinterland , périphérie). L’expression mérite pourtant d’être valorisée dans la mesure où elle a servi de cadre mental et géographique de longue durée. Comme tel, elle constitue un objet de recherche en soi qui peut favoriser une étude renouvelée des processus historiques à l’oeuvre dans les espaces concernés, du xvii e au xix e siècle. Cette définition des Pays d’en haut comme objet d’histoire ne va certes pas de soi : elle passe d’abord par une réflexion sur l’objet « Pays d’en haut » dans l’histoire, autrement dit sur la façon dont ce cadre s’est construit historiquement, à travers les pratiques, les représentations et les imaginaires des acteurs sociaux. La pleine légitimation de cette approche passe ensuite par l’analyse de la façon dont l’historiographie a tour à tour ignoré, délaissé ou, au contraire, mis en relief ladite appellation comme l’espace qu’elle désigne.

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