Artigo Revisado por pares

French Ecocriticism : From the Early Modern Period to the Twenty-First Century dir. by Daniel A. Finch-Race et Stephanie Posthumus

2018; Johns Hopkins University Press; Volume: 58; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1353/esp.2018.0014

ISSN

1931-0234

Autores

Anne Cirella-Urrutia,

Tópico(s)

Ecocriticism and Environmental Literature

Resumo

Reviewed by: French Ecocriticism : From the Early Modern Period to the Twenty-First Century dir. by Daniel A. Finch-Race et Stephanie Posthumus Anne V. Cirella-urrutia Daniel A. Finch-Race et Stephanie Posthumus, dir. French Ecocriticism : From the Early Modern Period to the Twenty-First Century. Studies in Literature, Culture, and the Environment, volume 1. Frankfurt am Main : Peter Lang, 2017. ISBN 978-3-631-67345-4. Pp. 294. 56 €. Avec ce collectif rédigé en anglais et dédié à l'écocritique dans la littérature française, les auteurs retracent cette approche littéraire devenue linguistiquement plus homogène depuis 2000 avec un éventail de quatorze contributions échelonnées sur une période de cinq siècles. Ce volume répond aussi à une collaboration née de spécialistes des études françaises établis hors de [End Page 146] France. Elle a culminé avec une conférence à Trinity College (le 8 mai 2015) à Cambridge au Royaume-Uni à propos de l'écocritique, de l'écopoétique et de l'écosophie par le biais d'une perspective comparative basée sur les spécificités de la France métropolitaine. « Early Modern Economies and Ecologies » salue l'entrée en force de cette théorie où Jeff Persels fait une lecture écocritique de la notion biblique de domination (« dominion ») sous Henri III dans les œuvres de Chavigny, Fromenteau et Montand. Cette réflexion est abordée par Pauline Goul dans « Des cannibales » de Michel de Montaigne qui examine les enjeux environnementaux et son scepticisme au sujet de la conquête du Nouveau Monde. « Romanticism and Nature, Naturalism and Animality » met en lumière l'œuvre de Victor Hugo, son exil à Guernesey et la genèse d'une écoconscience. karen Quandt expose les procédés écopoétiques dans Les contemplations et ses influences dans un chapitre de Les misérables. La démarche initiée par Hugo échafaude cette future révolution esthétique que Claire Nettleton qualifie de « nonanthropocentrique » (« non-anthropocentric », 81). Elle participe au renouveau de l'écrivain au contact de la nature et des animaux dont Émile Zola qui élit cette tendance « thériomorphique » (« theriomorphic ») avec la création de Thérèse et Laurent (83), deux banlieusards de Saint-ouen dans la 2ème préface de Thérèse Raquin. C'est un changement de paradigme que Daniel Finch-Race poursuit dans « Nineteenth-Century Ecopoetics » avec l'examen des « écosensations » dans les poèmes « Sensation » et « Ma bohème » d'Arthur Rimbaud. Ces pratiques poétiques recouvrent des réalités iconographiques multiformes sur un fond « non humain ». David Evans y agrège l'emploi du « vers libre » dans l'œuvre poétique de Marie krisinska. Également de taille sont les essais qui constituent « Twentieth-Century Ecological Thought » où l'approche « biocentrique » voire « sentiocentrique » (« sentiocentric », 146) est analysée par Teófilo Sanz dans Un homme obscur de Marguerite Yourcenar. Cette conception puise sa source dans la pensée philosophique de Michel Serres qui évoque la pollution et l'urgence d'une nouvelle « cosmocracie » (« cosmocracy », 168). Ces thèmes sont de ce fait finement mis sous la loupe dans l'étude de Christopher watkin. « Millenial Bodies, origins and Becoming-Milieu » est augmentée par de nouvelles lectures écocritiques dont le 7ème art. Jonathan krell développe le concept de « géographie humaine » dans le roman La théorie des nuages de Stéphane Audeguy. Cette nouvelle touche, influencée par l'écosophie de Félix Guattari, est mise en exergue dans l'essai de Nikolaj Lübecker qui unit le concept simondonien d' « individu-milieu » (« individuals as environments », 196) au documentaire La vallée close de Jean-Claude Rousseau. L'art filmique devient par quintessence une expérience écologique. « Twenty-First-Century Natural Limits » donne lieu à d'autres réflexions qui exposent l'influence de la littérature américaine dont la science-fiction et le « nature writing ». Anaïs Boulard examine l'imaginaire post-apocalyptique dans La possibilité d'une île de Michel Houellebecq et Sans l'orang-outan d'Éric Chevillard. Elle est couronnée par Hannes De Vriese avec l'étude du carnet de route Dans les forêts de Sib...

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