Les festivals citoyens et la gouvernance collaborative
2018; SAGE Publishing; Volume: Vol. 84; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3917/risa.841.0191
ISSN2411-2909
Autores Tópico(s)French Urban and Social Studies
ResumoLes festivals citoyens constituent un formidable laboratoire pour l’étude de la gouvernance collaborative, ces événements étant omniprésents et caractérisés par des partenaires publics et privés, engagés dans une activité conjointe. Nous allons analyser les modèles actuels de gouvernance collaborative en prenant pour exemple le carnaval de Salvador, au Brésil, afin de déterminer s’ils s’appliquent au contexte des grands festivals citoyens. Notre analyse qualitative, qui s’appuie essentiellement sur le modèle d’Ansell et Gash (2008), indique que certaines constructions des modèles de gouvernance collaborative sont présentes. Nos résultats font toutefois apparaître d’autres facteurs ayant une influence sur le processus de collaboration, comme les relations informelles et le fondement du processus décisionnel. Nos résultats indiquent aussi que la confiance, un facteur habituellement considéré comme nécessaire à l’action collaborative, est sans doute moins importante que ne le laissent entendre les théories habituelles. Remarques à l’intention des praticiens Les grands festivals citoyens sont un formidable laboratoire pour l’étude de la collaboration interorganisationnelle, ces événements faisant habituellement intervenir une série d’acteurs publics et privés, qui travaillent de manière interdépendante. Notre étude fait apparaître certains facteurs qui n’ont pas été abordés dans les précédentes recherches et qui influencent la dynamique de la collaboration. Nous observons que les interactions répétées entre les experts techniques peuvent favoriser les réseaux de collaboration informels (et effectifs) et permettre d’éviter les problèmes engendrés par les conflits politiques. Les fondements sur la base desquels les décisions sont prises sont aussi des facteurs importants pour améliorer la collaboration. Nous constatons que la confiance, un facteur habituellement considéré comme nécessaire à l’action collaborative, est sans doute moins importante que ne le laissent entendre les théories habituelles.
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