Retour sur l’arc d’Orange (Vaucluse), son environnement et sa datation
2016; CNRS Éditions; Volume: 73; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.4000/gallia.2730
ISSN2109-9588
Autores ResumoL'article propose une mise au point partielle sur l'arc d'Orange à partir de données anciennes et récentes sur l'urbanisme et l'archéologie. Il est aussi une réflexion sur la démarche hypothétique. L'existence possible d'un arc antérieur invite en effet à se questionner sur les causes d'une destruction et à réexaminer la restitution de l'inscription. La restitutio évoquée dans l'inscription pourrait ainsi rendre compte de la destruction du monument précédent. L'hypothèse d'une inondation dévastatrice est par ailleurs proposée, mais seulement à titre de piste de travail. Cette contribution n'est nullement une étude épigraphique complète et son objectif n'est pas d'apporter des certitudes, mais de montrer qu'un dossier que beaucoup croyaient réglé pose encore un grand nombre de problèmes d'interprétation. Ainsi, l'auteur conteste l'hypothèse généralement admise d'un monument dédié à Germanicus puis « rendu » à Tibère et rappelle que les controverses sur la chronologie tibérienne ont été récemment ravivées. L'arc d'Orange, sans doute augustéen ou tibérien, est une illustration parfaite des difficultés pour dater un monument par la méthode typologique, qui est pourtant un des fondements de l'archéologie. Le choix des critères retenus est fondamental, mais il varie en fonction des hypothèses à défendre.
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