Lecture conventionnaliste du cas des établissements Thunevin
2018; Volume: 31; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.7202/1044690ar
ISSN1918-9699
AutoresThierry Verstraete, Gérard Néraudau, Estèle Jouison-Laffitte,
Tópico(s)French Urban and Social Studies
ResumoLes établissements Thunevin évoluent dans la production et le négoce de vin. Robert Parker, célèbre critique américain et créateur de la non moins célèbre revue The Wine Advocate, a qualifié leur fondateur et dirigeant, Jean-Luc Thunevin, de « bad boy ». Ce terme peut traduire une forme de déviance par rapport aux règles de conduite instituées dans un univers d’action particulier ou, autrement dit, par rapport aux registres conventionnels des espaces sociaux investis. Pour appréhender cette originalité, nous avons choisi d’adopter une perspective conventionnaliste pour apprendre du succès des établissements Thunevin. En effet, parti de rien, Jean-Luc Thunevin est aujourd’hui emblématique du mouvement des « vins de garage ». Ainsi, l’entreprise a porté son cru fétiche, Château Valandraud, au sommet de l’appellation en devenant premier grand cru classé de Saint-Émilion lors du classement de 2012 (les vins de Saint-Émilion sont soumis au classement de façon décennale). Cette réussite exceptionnelle incitait à une étude de cas intrinsèque, laquelle s’est combinée à une étude de cas instrumentale (Stake, 1994, 1995) par la lumière que le cas des établissements Thunevin prenait sous l’éclairage de la perspective conventionnaliste.
Referência(s)