La variabilité glycémique : l’évaluation de son impact passe par des index de mesure et des recommandations simples

2018; Elsevier BV; Volume: 12; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.1016/s1957-2557(18)30058-0

ISSN

2214-8477

Autores

L. Monnier, C Colette, David R. Owens,

Tópico(s)

Diabetes and associated disorders

Resumo

La variabilité glycémique est l’une des trois composantes du « triumvirat » du glucose, avec l’hyperglycémie ambiante et les hypoglycémies. Sa mesure reste l’objet de débats en raison du nombre probablement excessif d’index qui ont été proposés, à la fois pour évaluer la variabilité glycémique à court terme (fluctuations aiguës de la glycémie) ou à long terme (par exemple, les variations trimestrielles de l’HbA1c). Si on se réfère à la variabilité intra-journalière à court terme, c’est surement le coefficient de variation du glucose, défini par la déviation standard (DS) ajustée sur la moyenne glycémique, qui représente le meilleur index pour évaluer la variabilité glycémique. La valeur de 36 % validée par l’International Consensus on use of continuous glucose monitoring permet de séparer les diabètes stables et labiles. Certains paramètres, comme le Low Blood Glucose Index (LBGI) ou le High Blood Glucose Index (HBGI), peuvent être intéressants pour évaluer la tendance d’un sujet à faire des hypoou des hyperglycémies, mais ils sont peu applicables en clinique pratique, car leur calcul reste relativement complexe. La variabilité glycémique a des implications cliniques. Les fluctuations aiguës de la glycémie sont associées au risque d’hypoglycémies, lesquelles apparaissent de plus en plus comme un facteur de complications cardiovasculaires. En revanche, pour l’instant, nous ne disposons d’aucune preuve permettant de savoir si les fluctuations glycémiques constituent un facteur indépendant de complications cardiovasculaires. En ce qui concerne la variabilité à long terme, de nombreuses études indiquent qu’elle est associée au risque cardiovasculaire. Toutefois, cette association soulève la question de savoir si l’impact de la variabilité à long terme n’est pas simplement dû à l’hyperglycémie ambiante, dans la mesure où les deux paramètres sont corrélés. Glycemic variability (GV) is an integral component of the « glucose triumvirate » in association with the ambient hyperglycemia and hypoglycemic events. Its assessment remains a subject of debate because too many indices have been proposed for measuring the short(acute glucose fluctuations) and long-term GV (for instance quarterly variations of HbA1c). For the short-term within-day G V, the best estimation is certainly provided by the coefficient of variation for glucose (%CV) defined as the standard deviation adjusted on the 24-h mean glucose concentration. When set at 36%, a cut-off value recently validated by the International Consensus on use of continuous glucose monitoring, the %CV permits to separate stable from labile diabetic states. Such complex metrics as the LBGI (Low Blood Glucose Index) or HBGI (High Blood Glucose Index) are of interest to assess the risk of hypoor hyperglycemic episodes, respectively. However their use in clinical practice is limited due to their complex computation. GV has clinical implications. Acute glucose fluctuations are associated with hypoglycemia, that appear more and more as emerging risk factors of cardiovascular outcomes. By contrast, there is at present no compelling evidence for considering short-term GV as an independent risk factor of diabetic complications. Concerning the long-term GV, numerous studies indicate that this disorder is associated with the risk of cardiovascular events. However this association raises the question as to whether the impact of long-term variability is not simply the consequence of the ambient hyperglycemia, because the two disorders seem to be intercorrelated.

Referência(s)