Artigo Acesso aberto Produção Nacional

« La magie des voix dans la nuit » : « transcréation » des contes de Perrault chez Angela Carter

2016; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.4000/edl.1234

ISSN

2296-5084

Autores

Martine Hennard Dutheil de la Rochère,

Tópico(s)

Themes in Literature Analysis

Resumo

Cet article propose une lecture comparative des enjeux de l'oralité dans les contes de Perrault et leurs « reformulations » radiophoniques par Angela Carter (1940-1992) dans le but d'éclairer la démarche de « transcréation » propre à l'auteure féministe britannique qui endosse avec humour le rôle d'une nouvelle « ma mère l'Oye ». A partir de sa traduction des contes de Perrault pour les enfants dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), Carter a exploré la textualité et l'intertextualité des contes dans The Bloody Chamber (1979), un recueil de réécritures destinées à des lecteurs adultes. En contrepoint de ces nouvelles en prose, elle a mis en évidence la dimension orale des contes pour la radio, puis leur dimension visuelle au cinéma. Chez Carter, le conte devient un objet d'expérimentation poétique, générique et médiatique au service de l'émancipation des femmes et de leur contribution à l'histoire culturelle. L'exemple développé ici est celui de Vampirella (1976), un « radio play » qui inspirera aussi à l'auteure une nouvelle intitulée « The Lady of the House of Love ». Vampirella revisite « La Belle au Bois dormant » sur le mode gothico-parodique afin de recréer pour ses auditeurs l'expérience archaïque du conte raconté au coin du feu et « la magie des voix dans la nuit ».

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