L’école de la forêt. La difficile conciliation entre instruction formelle et éducation culturelle chez les chasseurs-cueilleurs Kola (sud Cameroun)
2017; University of Liège; Linguagem: Francês
10.25518/2034-8517.2668
ISSN2034-8517
Autores Tópico(s)African Studies and Geopolitics
ResumoIntroduction Quels que soient les États concernés et les latitudes, l’intégration socio-économique des derniers peuples chasseurs-cueilleurs nomades dans le paysage national constitue une équation à multiples variables que peu de nations, fussent-elles du Nord ou du Sud, parviennent à résoudre. Qu’ils soient pastoralistes (par exemple le groupe Mbororo), forestiers (par exemple les Pygmées), pêcheurs marins (par exemple le groupe Badjo) ou Gitans, les peuples nomades – ou migrateurs saisonniers – « dérangent » parce qu’ils ont une relation au temps et à l’espace qui n'est pas celle de la grande majorité des populations sédentaires et urbaines, et encore moins celle des décideurs et des gestionnaires d’un territoire national. Citoyenneté, santé, émancipation agricole, activités génératrices de revenus, place dans la société, éducation… sont autant de domaines qui posent problème, tant ces sociétés réfractaires à toute forme de subordination mettant en péril leur rapport à leur environnement et leur intégrité culturelle. Comment intégrer dans un cadre régi par des limites (notamment territoriales et frontalières), des normes (conçues par un mode de pensée dominant) et des codes (définis par des principes culturels à prétention universelle) qui sont centralisés par les services de l’État, des sociétés dont la raison d’être est de s’affranchir de ce type de contraintes et de tout mode de gouvernance forgé sur une quelconque forme de leadership ? Comment une nation, qui fonde ses
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