Résultats des infections au virus du papillome humain (VPH) spécifiques au type et des tests Pap chez les femmes inuites et non inuites au Nunavut, Canada
2015; Public Health Agency of Canada; Volume: 41; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.14745/ccdr.v41i03a01f
ISSN1719-3109
AutoresStephanie I. Totten, Alfiero Severini, GC Jayaraman, ST Faybush, George H. Johnson, AA Demers, Iwona Soból, Yihong Mao, Wong Wong,
Tópico(s)Herpesvirus Infections and Treatments
ResumoObjectif : Déterminer la prévalence et la distribution des infections au virus du papillome humain (VPH) spécifiques au type ainsi que leur lien avec les résultats cytologiques chez les femmes vivant dans le territoire canadien du Nunavut. Méthodologie: Une surveillance de l'infection au VPH spécifique au type a été effectuée.Tous les échantillons cervicaux prélevés sur les femmes inuites, des Premières nations et non autochtones du Nunavut qui se sont présentées dans un établissement clinique entre janvier 2008 et mars 2009 pour subir un test Pap ont été soumis à un test de dépistage d'infection au VPH.Le lien entre des lésions cervicales de haut grade et le type de VPH a également été examiné.Résultats : On disposait des résultats de dépistage du VPH concernant 4 043 femmes (âgées de 13 à 77 ans).Parmi les femmes dont l'origine ethnique était connue (N=4 033), 89,2 % étaient inuites, 0,4 % étaient issues des Premières nations, et 10,4 % étaient non autochtones.Les femmes des Premières nations ont été incluses dans toutes les analyses, sauf dans les analyses comparatives par origine ethnique (en raison du faible nombre d'individus dans ce groupe).Dans l'ensemble, ont constaté la présence de l'infection au VPH (tous types confondus) chez 29,9 % des femmes, et chez 19,9 %, on a observé la présence de types de VPH à haut risque (types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58 et 59).Le type observé le plus fréquemment était le VPH 16 (chez 6,4 % des femmes), suivi du VPH 31 (3,1 % des femmes).Il n'y avait pas de différences statistiquement significatives entre les femmes inuites et les femmes non autochtones (groupe de référence) âgées de 20 ans et plus en ce qui a trait à la prévalence de tout VPH (rapport de cotes [RC] : 1,19, intervalle de confiance à 95 % (IC) : 0,92 à 1,54), VPH à haut risque (RC : 1,06, IC à 95 % : 0,78 à 1,44) ou VPH 16 et 18 (RC : 0,81, IC à 95 % : 0,51 à 1,27).Le VPH 31 était le seul type nettement plus fréquent parmi les femmes inuites que chez les femmes non autochtones (RC : 3,95, IC à 95 % : 1,24 à 12,54).Il n'y avait pas de différence entre les femmes non autochtones et les femmes inuites en ce qui a trait à la fréquence globale d'anomalies cervicales (valeur p = 0,17).Le VPH 16 était fortement lié à la dysplasie cervicale, étant présent dans 50,9 % des échantillons présentant une lésion de grade élevé. Conclusion :Le VPH est un enjeu de santé publique important dans le territoire du Nunavut.Les constatations présentées dans cet article sont semblables à celles d'autres études portant sur des femmes inuites, la prévalence du VPH étant plus élevée dans ces études que dans des études menées auprès de femmes non autochtones dans d'autres régions du Canada.Ces résultats fournissent des données de référence sur la prévalence du VPH avant l'introduction, en 2010, du programme de vaccination contre le VPH au Nunavut et permettront d'effectuer des évaluations dans le futur.La forte prévalence d'infections au VPH chez les femmes vivant au Nunavut peut être réduite par la vaccination, et les anomalies cervicales de haut grade qui y sont associées peuvent être atténuées par des examens de dépistage réguliers du cancer du col de l'utérus.
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