La Crau, données nouvelles et interprétations
1978; Volume: 5; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.3406/geolm.1978.1052
ISSN2613-2729
AutoresEmile Colomb, Robert-Max Roux,
Tópico(s)Geology and Paleoclimatology Research
ResumoOn admet généralement que deux nappes de cailloutis, liées à des cours successifs de la Durance, colmatent la dépression de Crau. Il nous a été possible de distinguer dans chacune de ces nappes plusieurs formations originales et de mettre en évidence des lambeaux de terrasses intermédiaires. Les éventails minéralogiques et pétrographiques de ces formations résultent de deux cycles d'alluvionnement bien différents dont la dualité constitue le caractère majeur de la sédimentation durancienne, aussi bien en Crau que dans la basse et moyenne vallée. Le 1er cycle (Villafranchien inférieur), caractérisé par des cailloutis à calcaires subalpins et smectite dominante, correspond à la "Crau d'Arles ou d'Eyguières" équivalente des très hautes terrasses duranciennes. Des faciès de remaniement de ces formations ont été reconnus en Durance ("Terrasses de la Vermillière") et en Crau ("Terrasse de Terrefranche"). Le 2e cycle (Pleistocène supérieur), caractérisé par des cailloutis à roches endogènes alpines et illite dominante, correspond aux "Crau de Miramas et du Luquier", prolongement des basses et moyennes terrasses duranciennes. Les terrasses intermédiaires (Brays, Entressen, les Glauges) se rattachent au 2e cycle par leurs cortèges minéralogique et pétrographique, mais ont été mises en place avant le Riss. Il semble que la transition entre le 1er et le 2e cycle se soit produite très tôt dans le Pléistocène. Les causes sont à rechercher dans un élargissement du bassin durancien supérieur sous l'effet de facteurs tectoniques et climatiques. Enfin, la permanence du passage du cours de la Durance en Crau est maintenant manifeste.
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