La protection des aéronefs au titre des monuments historiques
2018; Ministry of Culture; Issue: 35 Linguagem: Francês
10.4000/insitu.17047
ISSN1630-7305
Autores Tópico(s)French Historical and Cultural Studies
ResumoParmi tous les domaines du patrimoine technique, le patrimoine aéronautique est celui auquel on s’est intéressé le plus difficilement et de la façon la plus chaotique. Le manque de familiarité du ministère de la Culture, joint à la méfiance des amateurs propriétaires d’aéronefs anciens à l’égard de la protection au titre des monuments historiques, a conduit pendant longtemps à une situation de carence. Par ailleurs, le peu d’intérêt pour la politique patrimoniale de la part d’institutions comme l’Armée de l’Air ou des entreprises aéronautiques a été la cause de pertes de spécimens d’aéronefs très signifiants dans l’histoire de l’aviation française. Ces faits expliquent une longue période de protection « au coup par coup », en fonction des découvertes ou de la volonté des propriétaires, de 1984 à 2009, date à laquelle le ministère de la Culture signe avec l’Aéroclub de France une convention pour le développement du patrimoine aéronautique. À ce jour, 21 aéronefs ont été classés au titre des monuments historiques. Si la production nationale représente 76 % de ce total avec des noms illustres comme Blériot, Morane-Saulnier ou Potez, les appareils étrangers ayant servi en France n’ont pas été oubliés. Le problème qui se pose à présent dans le domaine de la conservation, est d’effectuer un savant équilibre entre la notion d’authenticité liée à l’idée même de patrimoine et les contraintes techniques qui s’imposent pour le maintien d’un aéronef en état de vol.
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