La rushayite, homologue sodique de la katungite, lave nouvelle du volcan Nyiragongo (Kivu, Afrique centrale)

1966; Wentworth Press; Volume: 89; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/bulmi.1966.5935

ISSN

2772-9788

Autores

Marcel E. Denaeyer,

Tópico(s)

Geotourism and Geoheritage Conservation

Resumo

Sur les pentes sud-ouest du volcan Nyiragongo (Kivu, Afrique centrale), de petits cônes volcaniques alignés en direction SO-NE (chaîne du Rushayo) et partiellement submergés par des coulées récentes, jalonnent une fracture majeure du socle précambrien sous-jacent. Cette fracture forme le flanc oriental d'un étroit et profond fossé tectonique dissimulé sous le champ de laves. Il a été révélé par la mission gravimétrique du Centre belge de Volcanologie de 1959. — Plusieurs des volcans de la chaîne du Rushayo ont rejeté des laves ultrabasiques plus riches en soude qu'en potasse et formées d'olivine, de mélilite, de minerai et de pérowskite, avec néphéline et augite accessoires. Le nom de rushayite est proposé pour ces laves. Leur composition contraste avec celle des leucitenéphélinites (et autres laves de la famille des niligongites) qui constituent les grandes coulées du Nyiragongo. Les paramètres magmatiques moyens des rushayites sont : IV. 8. 3. 4. [(1) 2. 4'. 2'. '2]. — Ces laves sont comparées aux katungites du Toro-Ankole (Ouganda) de composition minéralogique analogue, mais plus potassiques que sodiques et dont la mésostase est leucitique. — La lithogenèse des rushayites est discutée. Elle peut être interprétée comme un produit de la réaction entre un magma basanitique et un magma carbonatitique.

Referência(s)