Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Aum Shinrikyô : secte et violence (Partie 2)

1998; L'Harmattan; Issue: 29-30 Linguagem: Francês

10.4000/conflits.720

ISSN

1777-5345

Autores

Sylvaine Trinh,

Tópico(s)

Cultural Identity and Heritage

Resumo

La tentation de l'action politico-religieuse En août 1989, lors d'une discussion à Fujinomiya, Asahara Shôkô prend la décision d'engager l'organisation dans la course aux législatives.En janvier 1990, il annonce publiquement que lui-même et vingt-cinq de ses condisciples seront les candidats du Shinritô [Parti de la Vérité, fondé par la secte] aux élections qui doivent avoir lieu le mois suivant.Qu'une secte se lance dans l'action politique n'est pas un fait nouveau au Japon.Seichô no Ie s'est, dès la fin de la guerre, activement engagée dans l'action politique et est devenue à partir de 1958 un soutien reconnu de l'aile droite du Parti-Libéral-Démocrate. Les liens puissants et politiquement déterminants qu'entretient la Soka Gakkai avec des partis comme le Komeitô, puis le Shinshintô sont déjà anciens, bien connus et relativement clairs.Dès l'annonce des candidatures, l'état-major de Aum Shinrikyô se comporte alors comme un parti politique.Il lui faut concevoir sa campagne et la financer.La secte collecte alors une somme modeste pour une campagne japonaise, mais importante pour un tout jeune parti : un million de yens est recueilli auprès de ses adeptes pour soutenir la campagne.Les candidats vont alors à la rencontre des électeurs, accompagnés d'un groupe plus ou moins important de disciples.Souvent tous vêtus de leurs vêtements religieux blancs, ils défilent dans les rues, organisent des meetings.Sans programme politique bien clair, ils annoncent un monde meilleur.Malgré leurs efforts, le nombre de voix portées sur chaque candidat est totalement dérisoire : aucun ne sort vainqueur.Ce revers cuisant provoque-t-il l'engrenage de la violence ?N'est-ce pas en juin de cette même année que l'avocat Sakamoto commence à rassembler des preuves contre la secte ?L'échec a pu mettre en cause l'autorité du gourou au sein du mouvement, a pu faire naître des conflits internes et a, sans aucun doute, affaibli la situation financière de l'organisation.De nombreux observateurs désigneront ce moment comme déterminant pour expliquer le changement d'attitude de la secte.Lors des procès, Aum Shinrikyô : secte et violence (Partie 2) Cultures & Conflits, 29-30 | automne-hiver 1998 10 Nostradamus apparaît alors comme un personnage central dans les discours et dans les textes du gourou qui annonce la fin prochaine du monde.Comme lui, Asahara Shôkô se livre alors à des prédictions, qu'il rend publiques.En janvier 1990, dans un de ses prêches, il affirme que Aum Shinrikyô est prête à assumer sa place en tant que religion la plus élevée du monde et il prédit qu'elle sera attaquée par la police et par la société.Deviennent tout à fait essentielles les références à l'Apocalypse, à Nostradamus, aux Aum Shinrikyô : secte et violence (Partie 2)

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