La pharmacie, une des sources émergentes d’une science nouvelle, l’oenologie

2014; British Society for the History of Pharmacy; Volume: 101; Issue: 384 Linguagem: Francês

10.3406/pharm.2014.23396

ISSN

1775-3864

Autores

Colette Charlot,

Tópico(s)

Horticultural and Viticultural Research

Resumo

Allier pharmacie et oenologie semble un paradoxe. Le contexte historique de ses facultés languedociennes explique la renommée de l’École de médecine et de pharmacie. Le rôle de leurs professeurs naturalistes est moins connu. La thèse du docteur Chaptal traite des constituants chimiques du vin. Auteur en 1801 d’un livre sur L’Art de faire, gouverner et perfectionner le vin, constructeur d’un appareil à distiller, son nom deviendra un éponyme : la chaptalisation, qui est une opération particulière, pour les régions peu ensoleillées sauf dérogation, montrant que le sucre dans le moût est nécessaire pour obtenir l’alcool. Jules Émile Planchon, professeur de botanique à l’École supérieure de pharmacie, découvrira la maladie parasitaire du végétal, le phylloxera, destructeur des vignobles. Le remède sera le porte-greffe américain. La liste des professeurs qui oeuvreront sur les fraudes et sur les maladies de ce végétal et de son produit, le vin, est longue. Lorsque la chimie analytique figurera comme matière enseignée dans les études, les pharmaciens se pencheront sur l’analyse du vin. Il figurera comme matière de la bromatologie ou science des aliments. Les pharmaciens pourront alors faire les premières analyses du vin dans leur officine. C’est alors que le professeur de chimie analytique, Paul Jaulmes, devenu par sa notoriété le directeur de l’Office international de la vigne et du vin (OIV ), proposa avec le professeur Nègre, directeur de l’École nationale d’agronomie, la création en 1955 d’un nouveau diplôme, l’oenologie. Éminent toxicologue, le professeur Jaulmes va diriger la commission du Codex oenologique.

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