Étude du virus de l’hépatite E et de la protéine de capside ORF2 dans le sang et les urines de patients transplantés d’organe solide
2019; Elsevier BV; Volume: 15; Issue: 5 Linguagem: Francês
10.1016/j.nephro.2019.07.087
ISSN1872-9177
AutoresOlivier Marion, Sébastien Lhomme, Arnaud Del Bello, Florence Abravanel, Luca Esposito, Laurence Lavayssière, Olivier Cointault, David Ribes, Jacques Izopet, Nassim Kamar,
Tópico(s)Liver Disease and Transplantation
ResumoLe virus de l’hépatite E (VHE) est responsable d’hépatites aiguë et chronique chez les patients transplantés d’organe solide. Bien que le foie soit considéré comme le principal site de réplication virale, l’ARN du VHE ainsi que l’antigène de capside (Ag) ont été détectés dans le tractus digestif ou les reins dans des modèles animaux, laissant supposer l’existence de sites de réplication extra-hépatiques. Nous avons étudié l’excrétion urinaire du VHE de génotype 3 chez des patients transplantés d’organe solide à la phase aiguë de l’infection. Nous avons également évalué la valeur pronostique des marqueurs viraux (ARN/Ag) dans le sang et l’urine. Nous avons analysé les urines de 24 patients transplantés au diagnostic de l’infection à VHE, en recherchant l’ARN viral par qRT-PCR et l’antigène de capside par technique ELISA (Wantaï test). Les particules virales isolées ont été par la suite caractérisées par ultracentrifugation. Le génome du VHE a été détecté dans les urines chez 50 % des patients transplantés au diagnostic de l’infection à VHE (N = 12/24). L’antigène de capside a été détecté dans les urines chez 96 % des patients (N = 23/24). Les particules virales excrétées dans l’urine étaient associées à une membrane lipidique, comme suggéré par leur faible densité (1,11–1,12 g/cm3). Les virions présents dans l’urine étaient aussi infectieux in vitro que les virions du sang circulant. La détection du VHE dans les urines n’était associée ni à une altération de la fonction rénale ni à une protéinurie de novo. Enfin, les patients évoluant vers la chronicité présentaient, à la phase aiguë de l’infection, un taux plus élevé d’antigène viral dans le sérum que ceux ayant une infection résolutive. Le VHE est fréquemment excrété dans les urines de patients transplantés d’organe solide sans répercussion apparente sur la fonction rénale. L’antigénémie virale au diagnostic pourrait être un marqueur prédictif d’évolution vers la chronicité.
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